Viva (2015) de Paddy Breathnach
Depuis la mort de sa mère, Jesus vit seul dans l’appartement de ses parents à La Havane. Le père de Jesus est en prison depuis de longues années.
Le jeune homme vit (mal) de son métier de coiffeur pour dames. Sa principale cliente, c’est Mama, une drag-queen dont Jesus coiffe les perruques et qui lui sert à la fois de mère et de père de substitution.
Mais Jesus voudrait surtout monter sur scène. Et il demande à Mama de l’aider. Après des débuts difficiles, Jesus commence à remporter un certain succès.
Un soir, il est agressé par un client, son père, le vrai, qui vient de sortir de prison. Et celui-ci vient « reprendre sa place » auprès de son fils.
Si on cherche un suspense époustouflant, un scénario à rebondissements ou un final à vous couper le souffle, il vaut mieux éviter Viva.
Tout est prévisible : le succès fracassant (et « inattendu ») de Jesus, le retour du père, la cohabitation difficile, le rapprochement progressif du père et du fils et même, la mort du père.
Mais on peut très bien se passer de suspense. Ici, nous avons des personnages attachants, une histoire qui se tient, de l’humour et surtout, surtout… La Havane.
Au Top-Ten des villes « cinématographiques », La Havane aurait une place de choix. Tous les films tournés dans la capitale cubaine, bons, moyens ou mauvais, attirent systématiquement des critiques élogieuses, en ce qui concerne la ville tout-au-moins.
Pour le reste, on est dans l’histoire bien balisée du pauvre homo très sensible et de son père brutal juste sorti de prison sur fond de « boîte transformiste ».
Mais, encore une fois, tout ça n’a pas beaucoup d’importance et la conviction des comédiens emportent tout : Jorge Perugorria (le père), Luis Alberto Garcia (Mama) et surtout, Hector Médina Valdès (Jesus), sans oublier le « grand second rôle » (comme on disait dans le cinéma français d’une époque), Luis Manuel Alvarez qui est Cindy, le trave au grand cœur, à la fois pleine de compassion et de bon sens.
Alors, oui, ça n’a rien d’original concernant l’amitié et l’amour filial et paternel, mais ça le montre très bien et le film réussit presque tout le temps à être émouvant.
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