Virtual Revolution

 

*

Virtual Revolution (2016) de Guy-Roger Duvert

En 2047, la population ne travaille plus. Elle vit devant des consoles de jeux et dans des mondes virtuels créés par quelques multinationales richissimes.

Mais depuis quelques temps, il semble qu’un gang de terroristes « bug » le système et tue les utilisateurs.

Dina, directrice d’une de ces multinationales fait appel à Nash, un de ses agents de sécurité qui travaille en indépendant.

Quand je suis entré dans la salle, je pensais que j’allais être quasiment seul : nous étions en semaine, dans l’après-midi, pour un film dont personne n’a parlé.

Seulement voilà ! J’avais négligé que nous étions en période de congés scolaires et, surtout, ce film avait un certain écho dans des milieux auxquels je n’appartiens pas, vu mon grand âge !

Donc, la salle, relativement petite, avait un taux de remplissage assez important.

Après quelques minutes de films, on a la curieuse impression de voir un mauvais remake de Blade Runner qui serait produit par Luc Besson.

Or, si Luc Besson n’a rien à voir dans l’histoire, Guy-Roger Duvert revendique haut et fort l’influence de Ridley Scott : il aurait bien du mal à dire le contraire, car ça se voit… un peu trop !

Sur l’évolution cauchemardesque de la société telle qu’il nous la présente, Duvert dit : « Je ne sais pas comment me positionner par rapport à cette évolution ». Difficile, dans ces conditions, de faire un film-thèse cohérent !

Car il s’agit bien d’un film-thèse, d’une « réflexion sur ce vers quoi évolue notre société » comme il le dit lui-même.

Le gros problème de tout ça, c’est qu’on a l’impression de regarder un jeu-vidéo sans pouvoir y participer puisqu’on n’a pas les manettes : et c’est d’un chiant !...

Si on y ajoute un scénario qui se voudrait labyrinthique, un casting uniformément mauvais, un style BD cul-cul pour QI d’huitre et une histoire un peu co[m]… pliquée, on aura compris qu’on n’est pas en face du chef d’œuvre du siècle !