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Splendor in the Grass (La Fièvre dans le sang) d’Elia Kazan (1961)
En 1928, dans une petite ville du Kansas, Deanie et Bud, deux jeunes étudiants, s’aiment et flirtent « sans aller trop loin ». Le respect des conventions et certaines barrières sociales leur pèsent également, mais si Deanie se révolte, Bud, en fils dévoué, obéit à son père.
Ginny, la sœur de Bud, à la réputation de fille facile, revient chez ses parents.
Natalie Wood n’a pas toujours été une excellente comédienne. Elle a même remporté à plusieurs reprises le « Razzie Award » (« Oscar » de la plus mauvaise comédienne). Comme elle avait de l’humour et n’était pas sotte, elle mettait un point d’honneur à venir en personne chercher son « trophée ».
Cette intelligence et cet humour se sont quelque peu retournés contre elle, puisqu’elle a la réputation, largement usurpée (la concurrence est rude !), d’avoir été la plus mauvaise comédienne d’Hollywood. Confinée souvent dans des rôles de cruches, elle n’avait souvent pas grand-chose à sauver.
Mais on s’aperçoit qu’elle se défendait plutôt bien dans des rôles difficiles comme celui de cette Deannie, étouffée par le monde bourgeois et puritain qui l’entoure.
Soyons clair : cette découverte de Natalie Wood est la seule bonne surprise de ce film très surestimé. La réalisation est d’une grande banalité et le sujet, à la Tennessee Williams, est à la fois convenu et prévisible.
Quant à l’interprétation, Natalie Wood mise à part, elle est également d’une banalité consternante. A peine entrevoit-on, dans une ou deux scènes trop brèves la sublimissime Barbara Loden (Madame Kazan, à l’époque) dans le rôle, également difficile, de Ginny, la sœur « débauchée » de Bud. Mais jetons un voile pudique sur l’interprétation insipide jusqu’à l’écœurement du médiocre Warren Beatty, aussi tarte molle que son personnage de fifils à papa trop obéissant.
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