mercredi 2 juin 2021

La Momie (1999)

 

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The Mummy (La Momie) de Stephen Sommers (1999)


Trois mille ans avant Jésus-Christ, le prêtre Imothep, gardien des morts, est l’amant de la princesse Ankhsounamon qui est également la favorite du pharaon Seti 1er.

Le couple tue le pharaon et Ankhsounamon, arrêtée, se suicide. Imothep dérobe sa dépouille et l’emmène dans la cité des morts pour la ressusciter, mais les soldats du pharaon interrompent la cérémonie et Imothep est enterré vivant.

Dans les années 1920, au Caire, Evie Carnahan, jeune et maladroite bibliothécaire rêve de trouver la mythique Hamunaptra, la cité des morts. Son frère Jonathan a acquis un objet contenant le plan d’Hamunaptra.

Ce plan a été trouvé en Haute Egypte par un soldat britannique, Rick O’Connell qui est sauvé in extremis de la pendaison par Evie.

Evie, Jonathan et Rick partent à la recherche d’Hamunaptra, ainsi qu’un groupe d’aventuriers américains et un certain nombre d’autres personnes intéressées par le mythique trésor de la cité des morts.

Très curieusement, cette histoire ultra-classique, reprise un nombre incalculable de fois au cinéma (dont deux célèbres), ne se réclamerait d’aucune paternité commune, si l’on en croit les génériques de ces adaptations. Seule celle de Gerry O’Hara, The Mummy Lives en 1993 avec Tony Curtis mentionne cette paternité commune (et c’est bien le seule mérite de cette médiocre production) : c’est tout simplement Edgar Allan Poe. Les deux versions célèbres (celle de Freund et celle de Fisher) n’en parlent pas. Il faut dire qu’à l’époque de Poe, les découvertes archéologiques des Egyptologues n’avaient pas encore apporté leur lot de morts suspectes et qu’on ne parlait pas encore de « malédiction des pharaons ». On peut d’ailleurs légitimement se demander si ce n’est pas le conteur américain qui, post-mortem, n’aurait pas été l’inspirateur du mythe.

Naturellement, ce mythe fut « annexé » par le cinéma et le film de Sommers en est l’un des derniers avatars. Moins poétique que la version de Freund, mais beaucoup plus efficace que celle de Fisher, cette version-ci a le grand mérite d’éviter le pathos mystico-superstitieux. Il s’agît d’un film d’aventures fantastiques très agréable à regarder dont la principale qualité reste quand même une débauche de moyens et, une fois n’est pas coutume, des effets spéciaux très inventifs. L’idée de la momie se « reconstituant » en « pillant » des corps humains vivants est d’une grande habileté. La mise en scène est vive (contrairement à celle de Fisher qui souffrait d’une certaine léthargie). Brendan Fraser, Rachel Weisz et John Hannah sont excellents. Dans le rôle d’Imhotep, rôle-titre en quelque sorte, Arnold Voslev est très impressionnant. Et c’est très plaisant.


 

 

 

 

 

 

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