jeudi 3 juin 2021

Anthony Adverse, marchand d’esclaves

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Anthony Adverse (Anthony Adverse, marchand d’esclaves) de Mervin Le Roy (1936)


Maria Bonnyfeather, fille d’un riche marchand écossais de Livourne, a été marié contre son gré à Don Luis, un vieil aristocrate espagnol, mais elle aime toujours Dennis, son amour de jeunesse. Découvrant son « infortune », Don Luis tue Dennis. Et lorsque sa femme meurt en couche, il abandonne le fils qu’elle a eu dans un couvent.

Dix ans plus tard, Anthony (c’est le prénom que les religieuses lui ont donné) est adopté « par hasard » par Mr Bonnyfeather qui, « intuitivement », reconnaît en lui son petit-fils dont Don Luis lui avait affirmé qu’il était mort avec sa mère.

Les années passent. Anthony, devenu Anthony Adverse, est devenu, de fait, le successeur de Bonnyfeather. Mais Faith (Foi, en anglais – sic !), la méchante gouvernante, âme damnée de Don Luis, veille.

Invraisemblable mélo peuplé de félons et de boniches sournoises et intéressées, ce très long navet ne fait pas honneur au réalisateur de Chercheuses d’or 1933, They Won’t Forget, Little Caesar ou I am a Fugitive from a Chain Gang.

Si Frederich March ne se déshonore pas trop, Olivia de Havilland est assez insignifiante et les méchants, à coups d’œillades torves et de rictus grotesques, sont plus insupportables par la nullité des acteurs (même la grande Gale Sondergaard) que par la méchanceté des personnages. Claude Rains, méchant récurrent de l’univers hollywoodien de l’époque, joue ici en surcharge les cocus dont la puissance est héréditaire.

Quant au titre français, il fait allusion à dix malheureuses minutes au milieu des deux heures un quart de cet interminable nanar.

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