mardi 1 juin 2021

Lena

 

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Vergiss mein ich (Lena) de Jan Schomburg (2013)

Lena a quarante ans. Après un malaise chez des amis, elle est emmenée à l’hôpital où le neurologue des urgences qui la voit diagnostique une encéphalite qui a lésé la partie du cerveau qui gère la mémoire immédiate.

Elle sait parler, se mouvoir, mais elle ne reconnaît ni son mari, ni son entourage, ni les livres qu’elle a écrits.

Elle doit tout réapprendre et se souvenir de ce qu’elle était.

Si l’amnésie n’existait pas, le cinéma l’aurait inventée.

Ici, Schomburg tourne le dos à toute notion de suspense, à tout secret caché et à tout coup de théâtre, ingrédient habituellement obligatoire du récit sur un amnésique.

Autre originalité, le point de vue unique est celui de Lena qui ne quitte l’écran à aucun moment. Le passé qu’elle a oublié nous est révélé en même temps qu’à elle.

Malheureusement, cette originalité, peut-être trop lourde pour le scénariste, fait intervenir au milieu du film le journal intime de Lena et l’ennui de la banalité gagne le film.

Dès lors, la personnalité de Lena qui nous est montré change radicalement : nous ne sommes plus face à une intellectuelle amnésique, mais bien face à une femme posée dont le cerveau a grillé jusqu’à la transformer en neu-neu hystérique.

Et le summum est atteint lorsqu’elle « redécouvre » le sexe dans une scène passablement ridicule.

Lena n’est plus alors qu’une petite fille folle parfaitement incontrôlable et agaçante et l’interprétation « allumée » de Maria Schrader n’arrange rien.

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