jeudi 10 juin 2021

Anton Tchekhov 1890

 

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Anton Tchekhov 1890 (2015) de René Féret

Anton Tchekhov, petit médecin de campagne, écrit sous le nom d’Antocha Tchékhonté.

Sa réputation gagne Moscou et Saint Petersbourg. Désormais il écrira sous son nom.

Il obtient le prix Pouchkine et va rendre visite à Tolstoï à l’invitation de celui-ci.

Mais son frère Kolia meurt de la tuberculose et Anton, bouleversé, tient la promesse qu’il lui avait fait : aller séjourner auprès des bagnards de l’île de Sakhaline.

La vie d’un médecin de campagne n’a rien de trépidant, certes, et tout Tchekhov qu’il était, ce cher Anton ne dérogeait pas à la règle.

Ce qui l’a fait passer à la postérité, ce sont ses pièces qui, toutes, se passent à la campagne dans une sorte de torpeur psychologique que le génie dramaturgique de l’auteur parvint à sublimer pour les rendre vivantes.

Il faut croire que ce génie-là manque à René Féret qui sait mieux se colleter à la réalité de petites gens de fiction qu’au biopics, bien que son film sur la sœur de Mozart ait été une réussite.

Ici, tout est ennuyeux mis à part, peut-être, les deux interventions de Tolstoï (excellent Frédéric Pierrot) et le séjour à Sakhaline que d’aucuns ont trouvé pénible en raison du manque de moyens évidents au niveau de la production, ce qui n’est pas mon cas.

L’ensemble du casting est assez fadasse (à part Bonnafé et Pierrot), et le pâle Nicolas Giraud n’arrange absolument rien.

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