dimanche 25 juillet 2021

Juliette ou la clef des songes

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Juliette ou la clef des songes (1951) de Marcel Carné

Michel est en prison mais, en rêve, il réussit à sortir de sa prison et se retrouve dans un village provençal où il cherche, sans bien savoir pourquoi, une certaine Juliette, prisonnière hypnotisée par le méchant Barbe-Bleue.

Sans Jacques Prévert, le « réalisme poétique » montre ses limites. Pour d’autres raisons et avec Jacques Prévert, Les Portes de la nuit avait déjà du plomb dans l’aile.

Ce fut le premier échec du tandem après le triomphe des Enfants du paradis et c’est sans doute pourquoi ce fut leur dernière collaboration. Marcel Carné ne retrouvera jamais le succès, tant artistique que commercial.

Ici, le caustique Prévert est, à l’origine, remplacé par le facilement mièvre Cocteau. Mais Carné ne gardera rien de Jean Cocteau lorsqu’il réalisera en 1951 ce projet de 1942.

Du coup, il va loucher, sans grand bonheur, sur le Peter Ibbetson d’Henry Hathaway.

Et au niveau du casting, lorsque Jean Marais est remplacé par Gérard Philipe, on peut considérer qu’on l’a échappé belle. En revanche, on peut regretter que Suzanne Cloutier ait remplacé Micheline Presle. Comme pas mal de « jeunes premières » dans la filmographie de Carné, le personnage de Juliette est très godiche et l’interprétation mièvre de Suzanne Cloutier n’arrange rien.

Au niveau de l’interprétation, la vraie curiosité, c’est l’apparition dans un rôle très important de Jean-Roger Caussimon, plus connu au théâtre et dans le monde de la poésie.

Et il est bien dommage que ce soit dans ce film très quelconque.

 

 

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