mardi 27 juillet 2021

Un privé en escarpins

 

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V.I. Warshawsky (Un privé en escarpins) de Jeff Kanew (1991)


Victoria I. Warshawsky est détective privée. Comme elle ne prend que des clients et les enquêtes qui lui plaisent, elle est sans le sou. Dans un bar, elle rencontre Bernard ‘Boum-Boum’ Grafalk qui lui demande de garder sa fille Kat, un soir où il doit rencontrer ses deux frères : les trois Grafalk ont, en effet, quelques problèmes avec l’entreprise familiale de dockers qui périclite. Et le frère aîné refuse de vendre.

Mais alors qu’un remorqueur explose à la suite d’un attentat, Bernard est assassiné. Kat demande à Victoria de l’aider à retrouver l’assassin de son père.

Dans les décennies 30, 40 et 50, Humphrey Bogart, Alan Ladd ou Robert Mitchum, détectives sans le sou, rencontraient une beauté sulfureuse dans un bar ou dans leur bureau, en général Mary Astor, Veronica Lake ou toute autre star « glamour » du genre, après quoi la beauté en question, à moins qu’elle ne soit dans le camp des méchants elle-même, avait le bon goût de se faire dessouder obligeant le détective à enquêter sur sa disparition.

Pour faire original, il suffisait d’intervertir les rôles. C’est ainsi que Kathleen Turner se fait refiler une gamine de treize ans par un bel ex-joueur de hockey qu’elle a dragué avant qu’il ne se fasse assassiner.

C’est plaisant à regarder, les dialogues sont vifs, ça se passe à Chicago, ville chérie des polars avec ses rues sombres, ses syndicats louches et les docks du Michigan.

Tous les ingrédients y sont, jusqu’à la secrétaire au grand cœur, amoureuse de son patron (Bogart, Ladd ou Mitchum) et qui est changée, pour la circonstance, en un journaliste un peu nunuche, amoureux transi du « Privé en escarpin ».

Mais qui dit ingrédients, dits poncifs. On y prend beaucoup de plaisir, mais le rythme est un peu lourd et l’intérêt se relâche. Deux heures après, on a tout oublié.

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