jeudi 1 juillet 2021

Vampires

 

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Vampires (1997) de John Carpenter

Jack Crow est à la tête d’une équipe de chasseurs mandatée par la hiérarchie catholique pour détruire des « nids » de vampires. Alors qu’ils fêtent la destruction d’un nid dont ils n’ont pu avoir le « maître », celui-ci les retrouve et détruit tous les membres de l’équipe sauf Jack et son lieutenant qui réussissent à s’enfuir avec une des filles qui a été vampirisée.

 

Le maître est un vampire du 14ème siècle, condamné à mort pour hérésie et brûlé sur le bûcher : il est à la recherche d’une croix noire, venue de France, qui est susceptible de lui donner un pouvoir immense, notamment celui de ne plus craindre la lumière du soleil. Jack, aidé de son acolyte et d’un prêtre, doit le détruire avant qu’il n’ait trouvé la croix.

Dire que Vampires n’est pas le chef d’œuvre de John Carpenter tient du doux euphémisme. Il n’est certes pas le premier à avoir voulu moderniser le mythe du vampire. Ces modernisations (ou plutôt, ces tentatives de modernisation) n’ont jamais vraiment convaincu, si ce n’est dans un seul film Les Prédateurs de Tony Scott qui réussissait timidement dans un film pas vraiment abouti. Il semble impossible de vouloir séduire avec une histoire de vampires sans faire appel au style « baroque » dont la Hammer, à Londres, s’était fait une spécialité.

Ici, nous sommes aux antipodes des demeures somptueuses, des toiles d’araignées, des couleurs chaudes, des églises désaffectées et des châteaux inquiétants.

Carpenter a voulu miser sur une ambiance sexe-violence et rock’n roll mélangé au mythe : la mayonnaise tombe lamentablement.

Son « vampire rock » déambule au milieu du désert et trimballe des légions de vampires tout droit sortis de La Nuit des morts-vivants. Tout cela est parfaitement répétitif et un peu longuet. Si on y rajoute un côté cureton assez typiquement américain (cette fameuse croix noire, venue de la ville française de Berziers - sic ! … -, allusion sans doute à Béziers, la ville où les Cathares furent massacrés au 13ème siècle) et un héros, mélange raté de Clint Eastwood et Kurt Russell (ce dernier a dû être fortement pressenti pour le rôle), cow-boy sadique et passablement con, on se retrouve devant un produit hybride auquel il ne manque même pas la violence, le sang et le gore.

Daniel Baldwin et Sheryl Lee réussissent à être bons, mais James Wood est assez grotesque en justicier aux maxillaires coincés. Maximilien Schell en cardinal est plus rigolo que convaincant. La musique (un bien grand mot pour un thème médiocre répété ad-nauseam) est signée par Carpenter lui-même.

« Oubliez les films ! » dit Crow en parlant des vampires. Ce film et cette musique, Carpenter lui-même ferait bien de les oublier.

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