mercredi 14 juillet 2021

Le Renne blanc

 

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Valkoinen peura (Le Renne blanc) d’Erik Blomberg (1952)

Prita séduit Asiak pendant une course de rennes à laquelle ils participent tous les deux. Ils se marient. Mais Asiak est souvent absent.

Prita va consulter un devin qui lui révèle qu’elle est une sorcière. Après un sacrifice, elle se transforme en un majestueux renne blanc. Ce renne blanc, tous les hommes du village veulent le chasser, mais tous ceux qui s’y aventurent ne reviennent jamais.

Asiak décide, lui aussi, de chasser le renne blanc.

La cinématographie finlandaise n’est pas la plus connue du monde. Ce n’est pas non plus la plus productive !

Selon Wikipédia, il y eut un âge d’or (entre 1934 et 1939) et une nouvelle vague (entre 1960 et 1980). Après, bien sûr, il y eut l’ère Kaurismäki qui est à peu près tout ce que je connais de la Finlande au niveau cinématographique !

Ce Renne blanc reçut le « Prix international du film légendaire » (Sic !) au Festival de Cannes 1953.

On ne peut qu’imaginer l’effet un peu étrange que dut faire ce film à l’esthétique, certes intéressante, mais quelque peu « datée » (à l’époque), correspondant au cinéma muet qui, au début des années 50, n’avait pas encore cette patine qui convient si bien aux antiquités.

A dire vrai, l’ambiance de ce film rappelle à la fois le premier Chaplin parlant, Les Temps modernes en 1936 et Alexandre Nevski qu’Eisenstein réalisa en 1938.

Malheureusement, il n’y a ici, ni le rythme d’un Chaplin dans ce que je tiens pour son plus grand film, même s’il n’était pas très à l’aise avec le son (qu’il n’aimait pas), ni les belles envolées lyriques « Prokofienne » du grand, ou plutôt, des deux grands Sergeï.

Néanmoins, le film présente un certain intérêt purement encyclopédique comme endémique d’une cinématographie peu connue (voir plus haut). Il s’en dégage aussi un certain charme dû certainement à une très belle photographie signée Erik Blomberg lui-même.

Et il est bien dommage que le montage (également signé par le réalisateur) est un côté amateur un peu foutraque.

Un film singulier, donc, qu’on aimerait « aimer un peu plus ».

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