lundi 5 juillet 2021

Falling

 

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Falling (2020) de Vigo Mortensen

Willis a élevé son fils dans la tradition « rurale » américaine dans laquelle un homme ne doit pas pleurer, doit savoir chasser, doit se marier jeune et faire des enfants.

Quelques années plus tard, John vit en Californie, est marié à un homme avec qui il a adopté une fillette, Monica.

Estimant que son père, qui perd la tête, ne peut plus vivre seul, il le ramène chez lui.

Mais il est très pénible lorsqu’on est homo, démocrate, cultivé, tolérant, marié à un homme d’origine asiatique et père d’une petite fille d’origine latino de s’entendre avec un républicain homophobe, raciste et bouseux qu’on n’a jamais vraiment aimé et avec qui on a des souvenirs pénibles.

Vigo Mortensen, en plus d’être un acteur apprécié, est une personnalité hautement sympathique.

Seulement, voilà ! Une fois de plus (on ne le dira jamais assez !), on ne fait pas de bon cinéma avec des bons sentiments.

Et ici, effectivement, la démarche est sympathique, mais le film n’est pas bon.

Il faut dire qu’on est non seulement dans le politiquement correct le plus épais, mais tout le film est à lui seul une foire aux poncifs.

Le vieux républicain se trouve contraint d’accepter de dépendre de son fils ainsi que du mari de celui-ci d’origine asiatique (donc « très zen », bien sûr !) et de leur fille adoptive (d’origine latino, bien sûr !).

Et, le croirez-vous, il n’y a qu’avec cette gamine que le vieux con va s’entendre !

La seule scène que Mortensen nous évite, c’est la scène larmoyante de type « Je t’aime quand même ! », mais on n’en passe pas loin.

En revanche, on a droit à la scène de mise au point totalement hystérique.

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