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Le Discours (2020) de Laurent Tirard
Adrian a été largué par Sonia, il y a un mois. Comme au dire de la jeune femme, il s’agit d’une « pause », il estime que la « pause » a assez duré et il lui envoie un texto.
Alors qu’il est allé dîner chez ses parents, entre le sempiternel gigot de maman, les anecdotes rances de papa et un débat stupide entre sa sœur et le fiancé de celle-ci à propos du chauffage au sol, il ne pense, lui, qu’à la réponse de Sonia à son SMS, réponse qui se fait désespérément attendre.
Et c’est à ce moment-là que son « futur beau-frère » lui demande de faire un discours pour son mariage avec la sieur d’Adrien.
Dans un film publicitaire, le procédé qui consiste à prendre les spectateurs à témoin en leur parlant face caméra passerait plutôt bien. Mais certainement pas dans ce nanar poussif qui serait à même de nous faire reconsidérer certains mauvais opus du légendaire Au théâtre ce soir pour des chefs d’œuvres de l’art dramatique.
En fait, le procédé existait bien avant et dans des films autrement brillants : La Femme modèle est le premier exemple qui me vient en mémoire. Mais pour faire ça, il faut faire preuve d'un certain talent qu'on trouve chez Minnelli, mais pas chez Laurent Tirard (« immortel » réalisateur de « l’incontournable » Petit Nicolas).
Le personnage principal est insupportable et on comprend que sa copine le largue : on comprend moins qu’elle revienne !
Tout est très épais, très bête et très surligné : ce qui, dans la vie ferait juste l’objet d’une réflexion drolatique et vacharde devient un gag poussif décliné sur plusieurs interminables minutes comme le copain qui répond à tout par la formule : « Je sors d’une rupture difficile ».
En sortant de là, j’aurais répondu, moi : « Je sors d’un film pénible ! »
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