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Des hommes (2020) de Lucas Belvaux
Le jour de l’anniversaire de Solange, au milieu de la fête, surgit Bernard, le frère de Solange, que personne n’a envie de voir.
Tout le monde déteste Bernard : traumatisé par la guerre d’Algérie, celui-ci est devenu asocial, méchant, sadique…
Une fois tous ses invités partis, Solange va rechercher les lettres que lui avait envoyées son frère dans lesquelles il lui décrivait les horreurs de la guerre du Djebel.
On prête toujours à Godard (mais j’ai eu beau cherché, je n’en ai finalement pas retrouvé trace !) l’idée qu’on ne peut pas faire de grands films à partir de grands livres. C’est souvent vrai, mais pas toujours.
En fait, je pense que, beaucoup plus vraisemblablement, il est difficile de réaliser un bon film à partir d’un livre qu’on a trop aimé, surtout lorsqu’on en cite des pages entières en voix off !
Et c’est visiblement le problème de ce film : Lucas Belvaux a dit haut et fort sa profonde admiration du roman de Laurent Madignier.
Les « scènes algériennes » ont une grande force et c’est la première fois qu’un film de fiction français montre la guerre d’Algérie (et non plus les « évènements d’Algérie ») comme les États-Unis filmait la guerre du Vietnam : ces scènes sont une plongée dans l’horreur comme leurs « homologues américaines » (encore que ces dernières ont été tournées juste après et quelquefois pendant « les évènements »).
Gégé fait du Gégé, mais l’autre Gérard (Darroussin), qu’on voit peu et, surtout, Catherine Frot sont superbes et le reste du casting est parfait.
Mais ce n’est pas un film à voir quand, comme moi, on ne supporte pas les voix off.
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