Opération Walkyrie

 

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Valkyrie (Opération Walkyrie) de Bryan Singer (2008)

Gravement blessé en Afrique du Nord alors qu’il combattait pour l’Afrika Corps, le colonel Claus Von Stauffenberg fait partie de ces officiers d’origine aristocratique qui, sentant qu’Hitler mène l’Allemagne au chaos, tente, dés 1942, de persuader d’autres officiers de la nécessité de renverser le dictateur.

Et c’est en se servant d’un plan de prise de pouvoir par l’armée en cas d’insurrection, plan conçu par les nazis, que les conjurés vont tenter de les anéantir.

Claus Von Stauffenberg est chargé de tuer Hitler.

Bien qu’Hitler ait été la cible de nombre d’attentats, celui du 20 juillet 1944 est le seul qui soit resté dans les mémoires. Réussi, il eut pu abréger la guerre de plusieurs mois et de quelques milliers de morts.

Le film de Singer réhabilite quelque peu la mémoire des conjurés. Tout d’abord, il rappelle que ce complot-ci a vu le jour dès 1942, certes au moment où le « Grand Reich de mille ans » commençait à avoir du plomb dans l’aile, mais pas encore au début de l’effondrement. De plus, ce qui était souvent représenté comme des bévues incroyables et impardonnables sont ici imputées (vrai ou faux) à une série d’imprévus qui pourraient effectivement faire penser que si une quelconque providence existait, elle s’accommodait très bien d’Adolf Hitler et allait jusqu’à le protéger.

La plus célèbre de ces bévues étant que Stauffenberg ait annoncé la mort d’Hitler sans l’avoir constaté, il nous est expliqué ici qu’il n’avait rien annoncé du tout et qu’un autre conjuré qui aurait pu démentir la « rumeur » de la mort d’Hitler s’était bien gardé d’intervenir pour ne pas se compromettre dans ce qui, déjà, ressemblait à un échec.

La thèse est intéressante. Le film est bien fait et Tom Cruise est parfaitement supportable, ce qui est de plus en plus rare. Le film s’oublie très vite, mais il fait passer un bon moment.