La Fête du feu

***

Chaharshanbe-soori (La Fête du feu) d’Asghar Farhadi (2006)

 Rouhi va bientôt se marier. Après avoir essayé sa robe de mariée, elle se rend chez Mozhde et Mortezza, un couple qui ne semble pas aller très bien.

Mozhde est visiblement dépressive et un peu paranoïaque, car elle soupçonne son mari de la tromper avec Sirmin, leur voisine divorcée.

Rouhi est jeune, inexpérimentée et elle est issue d’un milieu modeste contrairement à ses « patrons ». Et c’est un peu malgré elle qu’elle va se laisser manœuvrer par Mozhde qui cherche une preuve de la supposée infidélité de son mari.

Le style Farhadi, c’est une mise en scène, fluide et précise. Le scénario ménage juste ce qu’il faut de surprise.

Mais, beaucoup plus que dans Une séparation, cette élégance même rend le film un peu froid. C’est peut-être dû aussi au fait que tout est vu à travers les yeux de Rouhi qui, pour bien embarrassée qu’elle soit d’avoir été mise de force au milieu de ce « drame de la vie conjugale », n’en est pas pour autant concernée.

Sans être du niveau d’Une séparation, cette Fête du feu se voit sans déplaisir et sans laisser un souvenir impérissable.