mercredi 9 novembre 2022

Ville frontière

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Bordertown (Ville frontière) d’Archie Mayo (1935)

(Ciné-Classics – 19/07/99)

Juan Ramirez vient d’obtenir son diplôme d’avocat. Très fier, il ouvre son cabinet. Mais les clients ne peuvent pas le payer. Le jour où il a enfin à plaider son premier procès, il est débouté, faute d’expérience et de préparation contre un confrère brillant et riche à qui il colle un coup de poing. Il est radié du barreau et décide de devenir riche, quelqu’en soit le prix.

Devenu Johnny, dit Joe, dans une petite ville près de la frontière mexicaine, il est le bras droit de Charlie Roark, le patron d’un casino. Marie, la femme de Charlie, tourne autour de Joe. Charlie fait de Joe son associé.

Peu de temps après, Marie assassine son mari.

Le gros défaut du film (mis à part le côté bien pensant), c’est un déséquilibre évident au niveau du scénario. La première partie, la plus faible, est une partie d’introduction : elle est censée expliquer pourquoi et comment le vertueux Juanito devient le moins vertueux Johnny. Nous avons droit à l’évocation du petit mécano qui travaille dur pour obtenir son diplôme, puis pour ouvrir son cabinet et comment il est rayé du barreau, le tout ponctué des prières de madame Ramirez mère pour que son bambin réussisse.

La partie centrale raconte les turpitudes de Joe, façon Le Facteur sonne toujours deux fois. Cette partie-là est la plus réussie. On retombe dans le pathos pour l’épilogue : Joe redevient Juan et ouvre une faculté de droit pour étudiant pauvres sous les auspices du curé.

Les ruptures de ton sont souvent ce qui fait le prix des bons scénarios lorsqu’ils surprennent, lorsqu’ils heurtent. Ici le scénario est très mauvais et la réalisation ne le transcende pas.

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