dimanche 13 novembre 2022

Born to Be Bad

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Born to Be Bad (1950) de Nicholas Ray


Cristobel Cane, parente pauvre du richissime Sir John Cane vient s’installer chez Donna Foster, une employée de son oncle.

Donna est fiancée à Curtis Carrey, un homme très riche. Christobel, sous des dehors angéliques, va à coups de « gaffes » soigneusement dosées et d’allusions « ingénument » distillées miner le couple Donna/Curtis, tout en ayant jeté son dévolu sur Nick Bradley, un écrivain.

Christobel se fait épouser par Curtis.

L’alchimie cinématographique est une chose bien mystérieuse. Une jeune fille d’apparence ingénue va ruiner son entourage à son seul profit : avec ce simple argument on peut réaliser des chefs d’œuvre qui vont du sublime All About Eve de Mankiewicz à l’excellent Voici le temps des assassins de Duvivier.

On peut aussi réaliser des navets bourgeois et verbeux, comme c’est le cas ici. La réalisation de Ray est d’une navrante platitude et le scénario est torché à la va-comme-je-te-pousse. Quant aux interprètes ils s’ennuient autant que nous, exception faite de cette pauvre Joan Fontaine éternelle laissée pour compte (Rebecca, Soupçons, Lettre d’une inconnue), utilisée ici à contre-emploi mais sans inspiration.

La pauvre ne parvient naturellement pas à atteindre l’ambition passionnée d’Anne Baxter ou la frigidité calculatrice de Danièle Delorme.

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