mercredi 13 janvier 2021

Cloud Atlas

 

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Cloud Atlas (2012) de Tom Tykwer, Lana et Andy Washowski

 En 1849, dans le sud des Etats-Unis, Adam Ewing, qui s’est retrouvé malade à bord d’un bateau (en réalité, il est empoisonné par un médecin) est sauvé par un esclave.

En 1930, Robert Frobisher, jeune compositeur pauvre, a une liaison avec Rufus Sixmith et rentre, comme copiste, au service du compositeur Vyvyan Ayrs qui va tenter de lui voler son chef d’œuvre, sa symphonie « Cloud Atlas ».

En 1970, Luisa Rey, une journaliste enquête sur les affaires douteuses d’Alberto Grimaldi, un homme d’affaires qui n’hésitera pas à commanditer le meurtre de la jeune femme.

En 2012, Thimothy Cavendish dirige une petite maison d’édition. Lorsqu’un de ses auteurs défenestre un critique dont il n’a pas apprécié l’article, les mémoires de l’auteur deviennent un gigantesque succès dont Cavendish croit être le seul à pouvoir bénéficier. Mais les amis truands de l’auteur (qui est en prison) ne l’entendent pas ainsi et Cavendish demande l’aide de son frère qui le fait interner dans un hospice psychiatrique.

En 2188, Sonmi 451 est une serveuse-esclave du fast food Papa’Sog dans le « Néo Séoul ». À la suite de la révolte et du meurtre d’une de ses collègues, elle fait la connaissance de Mae-Joo qui est officier dans la Résistance contre le régime tyrannique qui règne en Corée.

Au 23ème siècle, Zachry assiste, sans intervenir, au meurtre de son beau-frère et de son neveu par les Kona, des pilleurs sans foi ni loi.

165 minutes, c’est la durée exacte de cette ânerie qui ferait passer Richard Wagner pour un grand philosophe ou Claude Lelouch pour un intellectuel.

Il paraît que le fond du sujet serait que toutes les actions ont des répercussions, une sorte d’effet papillon « dans le continuum espace-temps », comme aurait dit le professeur fou de la trilogie de Retour vers le futur, ce qui nous était donné dans deux films charmants (je n’aime pas beaucoup le troisième !) qui disait cela sur un ton léger.

Ici, pas du tout ! Nous avons droit à une philosophie de comptoir dans une mise en scène boursouflée et sur un scénario très, très, très américon baba d’une pitoyable indigence.

Le grand moment pour les spectateurs, c’est le générique de fin où, parce que c’est écrit, on perçoit sous le maquillage et le latex les stars qui ont prêté leur concours à cette entreprise de boy-scout. Et tout le monde s’exclame : « Oh, mais c’est Tom Hanks ?... Quoi ? Susan Sarandon !?... Oh, Halle Berry ! Tiens Hugo Weaving !... » etc…

Pour être tout à fait juste, les Washowsky (on ne peut plus dire les frères depuis que Larry est devenu Lana ![1]) et Tom Tykwer sont assez bons metteurs en scène pour qu’on ne s’ennuie pas pendant ces 165 minutes.

Mais Dieu (ce n’est pourtant pas mon genre de l’invoquer, celui-là !) que tout ça est bête !!!



[1] Entretemps, en 2016 pour être exact, Andy a marché sur les brisées de Lana en devenant Lily. (19 juillet 2020)

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