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Le Voile bleu (1942) de Jean Stelli
Louise Jarraud, jeune veuve de guerre, vient d’accoucher d’un petit garçon. Mais l’enfant meurt. Sur les conseils de l’infirmière-chef, elle se place comme nurse auprès d’un brave veuf, monsieur Perette, qui ne peut s’occuper seul de son petit garçon. Elle se prend d’affection pour l’enfant alors que le papa est très attiré par Louise. Mais la perfide voisine, mademoiselle Eugénie, met le grappin sur monsieur Perrette.
Louise entre alors chez les Volnard-Bresel, nouveaux riches écervelés. Le frère de madame Volnard-Bressel tombe amoureux de Louise. Antoine Lancelot, le marchand de jouets, est, lui, amoureux d’elle depuis longtemps.
Exaltation du sacrifice, tâche sacrée de l’éducation, perversité des artistes, des surprises-parties, de l’arrivisme bourgeois, toutes « calamités » qui ont « causé la défaite », cette production hautement maréchaliste n’est guère qu’une niaiserie à la gloire de la révolution nationale.
D’un point de vue purement cinématographique, la réalisation est molle, l’interprétation outrée et le scénario… plein de trous.
Quant à Gaby Morlay, pièce centrale de cette ânerie, elle n’a jamais été aussi mauvaise.
Pour tout arranger, il ne se laisse pas voir sans une certaine déception, d’un autre point de vue : même pour un public facile à la larme à l’œil, on n’est ému à aucun moment. La scène finale, trop visiblement faite pour ça, ne peut à aucun moment mettre les glandes lacrymales en action.
De ce point de vue, Curtis Bernhardt réalisera aux Etats-Unis en 1951 un remake autrement plus efficace, The Blue Veil (La Femme au voile bleu en version française) avec Jane Wyman.
Le vrai « tire-jus », ça se fait aussi avec du talent.
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