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Cat People (La Féline) de Jacques Tourneur (1942)
Oliver Reed rencontre Irina Dubrovna devant la cage d’une panthère au zoo. Il tombe amoureux d’elle.
Irina est une femme mystérieuse, hantée par une malédiction qui frappe les femmes de son village d’origine, en Croatie.
Lorsque Oliver lui offre un chat, celui-ci refuse de l’approcher. Puis, dans un magasin d’animaux, les bêtes s’affolent à l’entrée d’Irina.
Oliver et Irina se marient, alors qu’ils fêtent l’événement avec quelques amis au restaurant, une femme, au physique félin, s’approche d’Irina et l’appelle sa sœur.
Le soir de leurs noces, Oliver et Irina font chambre à part.
Tourné comme une série B, ce film de Tourneur est considéré depuis comme un classique. De là, une certaine ambiguïté que la sortie du remake de Paul Schrader a aggravé. On a, en effet lancé à la figure de celui-ci avec sa débauche de moyens le traitement « tout en finesse » de celui-là, en oubliant que, si Tourneur ne fait que suggérer c’est que, d’une part, les sous-entendus sexuels ne pouvaient guère être explicités en 1942 et que, d’autre part et surtout, le producteur Val Lewton ne pouvait se permettre d’en montrer que le moins possible, faute de moyens dans une série B. Qu’il ait fait de cette contrainte une « marque de fabrique » est tout à fait à son honneur, mais il ne faut pas oublier que c’était tout de même une contrainte.
Bien sûr, le film est excellent, mais le scénario est un peu à l’image de ses effets spéciaux, inexistant. Simone Simon et ses minauderies ne sont guère convaincantes et Kent Smith est bien falot. Seule Jane Randolph réussit à rendre intéressant, et même sympathique, le rôle d’Alice, ce que ne parviendra pas à faire Annette O’Toole dans l’autre version.
Mais la réalisation est remarquable, dominée par la lumière extraordinaire du grand Nicholas Musuraca.
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