mercredi 6 avril 2022

Les Proies (Coppola)

null 

*

The Beguiled (Les Proies) de Sofia Coppola (2016)

La guerre de Sécession dure depuis trois ans et, malgré de lourdes pertes, les Sudistes sont encore certains que la glorieuse armée confédérée va l’emporter.

Amy, une jeune pensionnaire d’une institution voisine, est allée cueillir des champignons et s’est un peu trop éloignée de la maison. Elle trouve un soldat yankee blessé.

Elle le ramène et bien que ce soit un ennemi, Miss Martha Farnworth, la directrice du pensionnat décide de le garder et de le soigner avant de le livrer aux soldats confédérés.

Le soldat est caporal et se nomme John McBurney.

Seul homme au milieu de toutes ces femmes, il ne va pas tarder à les séduire toutes, sans même l’avoir vraiment cherché.

Don Siegel, 1, Sofia Coppola, 0 !

La fille à papa chérie du tout Hollywood se lance dans le remake. Comme souvent chez ceux qui font des remakes, elle prétend que sa version n’a rien à voir avec la version précédente, être plus fidèle au roman, etc…

N’empêche ! Sitôt rentré chez moi, je me suis précipité sur la version Don Siegel que j’ai en VHS ! Toutes les scènes du Coppola y sont dans le même ordre, mais on trouve d’autres choses en plus : le passé incestueux de Martha Fansworth dont l’unique amant semble avoir été son frère et la véritable nature veule et lâche de John McBurney.

Sofia Coppola, sûre de sa finesse et de son intelligence, refuse le « psychologisme ». Et tous ses personnages deviennent des ectoplasmes, même si les comédiennes font ce qu’elles peuvent : Nicole Kidman et Kirsten Dunst n’ont jamais été aussi transparentes.

Quant à Colin Farrell qui n’a jamais eu la réputation d’être le tragédien du siècle, il est tout particulièrement dénué du moindre intérêt.

Un film joli à regarder, mais chiant à voir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire