*The Social Network (2010) de David Fincher
Mark Zuckerberg, un étudiant en informatique, très intelligent et parfaitement asocial, se fait éconduire par une étudiante.
Pour se venger, il pirate le système informatique de l’université pour créer une base de données regroupant les filles de l’université pour pouvoir les « noter ». C’est ainsi qu’il crée un site qu’il baptise Facemask.
Quelques lignes de code plus tard, il crée avec un ami, Eduardo Saverin, The Facebook. Parallèlement, il se rapproche aussi des deux frères Winklevoss et Divya Narendra qui, eux, ont créé leur propre site et dispose de capitaux.
Quelques mois plus tard, l’équipe Winklevoss-Narendra d’une part et Saverin d’autre part, attaque Zuckerberg en justice.
La réalisation est très fluide, que ce soit en terme de mise en scène ou en terme de direction d’acteurs, mais c’est peut-être au niveau du scénario qu’il y aurait un problème.
Le casting n’est pas en cause non plus : tous les interprètes sont très bien, dominés par Jesse Eisenberg qui campe un Mark Zuckerberg, autiste à souhait et Justin Timberlake en Sean Parker, salaud à claquer. Max Minghella est mieux que dans Agora (aucun mal à ça : il était catastrophique dans le film d’Amenanabar !) et les autres sont très bien.
Rien à dire, donc ! Mais c’est peut-être là le problème du film : il n’y a rien à en dire !
David Fincher a dit haut et fort qu’il n’était pas sur Facebook et qu’il n’y connaissait rien. On peut légitimement penser que la chose informatique, le réseau social et la vie sur le net ne l’intéressent pas et, en principe, ça ne devrait pas empêcher le film d’être intéressant.
Mais ça, c’est du principe ! Dans les faits, son inintérêt pour la chose « Facebookienne » rend son film d’autant moins intéressant lorsque le spectateur (c’est mon cas) ne s’intéresse absolument pas à Facebook[1].
Du coup, vous regardez ça en touriste et hop ! Sitôt vu, sitôt oublié !
[1] La note date de novembre 2010. À ce niveau-là, les choses ont changé depuis ! Non que je sois un fan absolu du réseau Facebook, mais, en tout cas, j’y suis.
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