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Beginners (2010) de Mike Mills
Hal, le père d’Oliver, vient de mourir. Quelques mois après avoir fait son « coming out » et avoir vécu, enfin, son homosexualité pleinement, il a succombé à un cancer.
Oliver repense aux derniers mois de son père. Il a hérité du chien de celui-ci, Arthur, philosophe et bavard.
Oliver se sent glisser vers la dépression lorsqu’il fait la connaissance d’Anna, une jeune française dont il tombe amoureux.
Après avoir vu Christopher Plummer un peu léthargique en Tolstoï finissant, il est, ici aussi, un moribond, mais un peu plus alerte et beaucoup plus « gay » (dans tous les sens du terme) dans ce film-ci. C’est l’un des (rares) bons points de ce film.
Ewan McGregor est excellent, comme d’habitude, mais son personnage est tout de même moins riche que celui qu’il incarnait dans The Ghost Writer, encore qu’il soit difficile et un peu vain de comparer le chef d’œuvre de Polanski avec cette poussive bluette.
Le troisième personnage, c’est notre chialeuse de service, Mélanie Laurent, dont on se demande pourquoi elle fut choisie pour interpréter, sans le moindre charisme, ce personnage qu’un scénario gâché à la truelle rend particulièrement inintéressant. L’histoire d’Oliver et de sa complicité tardive avec son père était suffisamment riche pour donner un film en soi. Quelle idée a eu Mike Mills de s’encombrer de cette histoire d’amour emmerdante dont il a visiblement beaucoup de mal à se dépêtrer ?
Reste le personnage le plus charismatique du film, Arthur, le chien interprété par Cosmo qui pourrait donner quelques leçons à Mélanie Laurent : on gagne beaucoup dans son art au contact des grands.
S’il n’y avait Arthur et contrairement à ce qu’on entend ici ou là, cette petite « comédie romantique » (genre gerbatoire, s’il en est !) ne vaudrait pas tripette. Surtout quand on a vu un chef d’œuvre la veille[1] !
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