mardi 14 juillet 2020

Goltzius et la Compagnie du Pélican


Goltzius and the Pelican Company (Goltzius et la Compagnie du Pélican)
de Peter Greenaway (2012)
 Goltzius est un imprimeur hollandais spécialisé dans les œuvres érotiques. Et au 16ème siècle, un imprimeur, c’est un éditeur.
Il a absolument besoin de nouvelles machines d’imprimerie et il sollicite le Margrave d’Alsace en lui promettant, s’il le subventionne, un somptueux livre sur toutes les histoires érotiques de l’Ancien Testament.
En avant-goût, il lui propose la représentation théâtrale de ces histoires par sa compagnie, la Compagnie du Pélican qui va ainsi jouer Loth et ses filles, David et Bethsabée, Samson et Dalilah…
Peter Greenaway a 72 ans et comme tous les vieux messieurs, il a tendance à devenir de plus en plus libidineux.
Dans ce dernier opus, on a donc une débauche (c’est le cas de le dire !) de pénis, de seins, de vagins et de fesses des deux sexes. Et pas un poil de pubis : visiblement, on se rase chez Greenaway.
On se rase aussi un peu dans la salle sauf lorsqu’un « léger assoupissement », réparateur et mérité, vous envahit.
Mais globalement, cet univers unique vous reste bien après la projection[1].
A noter les magnifiques génériques « en carrousel », tournant autour d’un quatuor à cordes.
C’est un peu vain, très esthétisant et pas désagréable, malgré un certain ennui (la fesse, c’est salace et ça lasse !).


[1] Pas tant que ça, car six ans plus tard, je ne me souvenais même plus du film ou du moindre extrait !

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