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The Woman in Black (La Dame en noir) de James Watkins (2011)
Arthur Kipps est un jeune veuf, père d’un
petit garçon. Et à son grand regret, il doit partir et quitter son petit Joseph
pour une semaine, car il est notaire et il a à régler la succession d’un grand
manoir totalement isolé sur une presqu’île près de Crysthin Gifford.
Arrivé
dans le village, Arthur est en but à l’hostilité des villageois. Il se rend au
manoir et, alors qu’il le visite, il a l’impression d’être observé par l’ombre
d’une femme en noir.
Alors qu’il
commence à fouiller dans le passé pour retrouver qui est cette femme, les
enfants du village sont victimes d’accidents qui ressemblent à autant de
tentatives de suicides.
Lorsque Daniel Radcliffe a atteint la limite d’âge
au-delà de laquelle, il n’était plus crédible en Harry Potter, il a bien fallu
lui trouver quelque chose.
On lui a donc trouvé cette Dame en noir, adaptation d’un roman de
Susan Hill qui permettait à l’ex-jeune sorcier un virage à 180 ° : il
n’était plus magicien, il était notaire, il n’était plus un enfant, il était
veuf et père.
Mais tout ça ne suffit pas et, d’un
autre côté, il fallait garder le fond de commerce Harry Potter, à savoir, le fantastique.
Et ça commence plutôt bien. Trois
petites filles jouent à la dinette avec leurs poupées. Puis, elles s’arrêtent,
se lèvent, vont ouvrir les trois grandes fenêtres et sautent. On est en plein
gothique, le manoir est angoissant à souhait, le tout est baigné d’une lumière
bleue et froide et le film est produit par la Hammer.
Mais il faut bien dire que rien ne
suit. Les effets « angoissants » faciles se succèdent avec une
régularité d’horloge, soulignés par une bande sonore à la fois envahissante,
inintéressante et ridicule. Et aucune des promesses de la première séquence ne
sera tenue.
Le fond de l’intrigue est mou et mille
fois rebattu : une pauvre femme persécutée et folle se voit retirer son
enfant par sa sœur. L’enfant mourra noyé dans les marais faute de surveillance
suffisante et la folle (la Dame en noir du titre) viendra périodiquement
pousser les enfants du village à se suicider.
Truffée, donc, d’effets faciles, la
mise en scène aligne sans talent les séquences jusqu’à un final franchement
téléphoné.
Au milieu d’un casting pas franchement
folichon, on a cependant la surprise de retrouver Ciaràn Hinds (le Jules César
de la série télé Rome, David dans L’Affaire Rachel Singer, le Roy Bland de La Taupe, etc…) et l’incomparable Janet McTerr (Ann Protheroe
dans un épisode de la série Miss Marple,
mais surtout « Hubert Page » auprès de Glenn Close dans Albert Nobbs) dans les rôles respectifs de Sam Dully et de son
épouse (un rôle trop bref, hélas !).
Quant à Daniel Radcliffe, sans être
tout à fait catastrophique, on ne peut pas dire que ce soit le comédien du
siècle.
On voit bien que la
« nouvelle » Hammer a voulu renouer avec son prestigieux passé, Le Chien des Baskerville, les Dracula,
Frankenstein et autres
loups-garous : mais sans Christopher Lee, Peter Cushing et un authentique
héritier de Terence Fisher, c’est raté et c’est dommage !
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