lundi 27 juillet 2020

Mr Wolff

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The Accountant (Mr Wolff) de Gavin O’Connor (2016)
Un militaire est venu avec sa femme et ses deux fils consulter un psychiatre, car l’un des deux gamins est autiste. Le père, psychorigide, refuse que son fils soit pris en charge comme autiste pour lui infliger une éducation dure qui pourra « soigner » son trouble.
Quelques temps plus tard, la mère, à bout de force, abandonne son mari et ses deux fils.
Des années plus tard, Mr Wolff est expert-comptable. Il a un tout petit bureau et conseille ses clients qui sont des gens modestes au niveau du fisc, mais en réalité, il est très riche et travaille pour la mafia. Il se fait payer en objets de valeur, comme des œuvres d’art qu’il cache dans un camping-car « de luxe » qu’il cache soigneusement.
Alors qu’un flic de la brigade financière, Ray King, a engagé un agent, Maybeth Medina, pour trouver la trace de ce « mythique » comptable, Mr Wolff est, lui, chargé par le directeur d’une société de robotique de repérer des malversations comptables au sein de celle-ci.
Evidemment, on est ici dans le film-syndrome Margin Call, c’est-à-dire, en caricaturant : « On comprend rien, mais c’est vachement bien ! ».
En fait, il ne faut pas exagérer la notion de « On comprend rien… » : le cas classique, c’est Le Grand sommeil qui, selon une légende bien ancrée, n’était compréhensible ni par Hawks, le réalisateur, ni par William Faulkner et ses deux collègues scénaristes, ni même par Raymond Chandler, auteur du roman original.
Alors, y’en a marre ! Il y a peut-être un flou au niveau de l’histoire, la première fois qu’on voit le film, mais à une deuxième vision, c’est parfaitement compréhensible, à quelques détails près !
Et puis l’essentiel n’est pas dans ce qu’il y a de compliqué, ici la comptabilité complexe d’une grosse société dont certains membres sont très tentés de se servir dans la caisse.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les malversations semblent avoir été faites par quelqu’un qui n’est que le sous-fifre d’un supérieur qui n’est lui-même que la courroie de transmission du donneur d’ordre dont l’identité peut-être assez facilement devinée.
En revanche, pour ce qui est de l’action et du suspense, c’est plein de surprises et, in petto, on se prend à échafauder des théories sur des ellipses, fatalement volontaires et donc potentiellement intéressantes, comme ce que devient le frère du début et qui est vraiment Mr Wolff : bien sûr, on aura la réponse à la fin et ce ne sera naturellement pas ce qu’on croyait.
A ce propos, le dernier coup de théâtre est peut-être un peu poussé, mais le job est indéniablement fait.
Le casting au grand complet est excellent : Andy Umberger, John Lithgow, Jon Bernthal, J.K. Simmons, Cynthia Adai-Robinson, Anna Kendrick, Seth Lee (impressionnant jeune Chris, l’autiste) et, bien sûr, Ben Affleck sont absolument parfaits.

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