dimanche 23 août 2020

Wind River


Wind River (2017) de Taylor Sheridan
Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River. Il est séparé de sa femme Wilma qui est indienne.
Leur fille a été assassinée il y a quelques années.
Il découvre le cadavre d’une jeune indienne, Natalie, qui était la meilleure amie de sa fille.
Le F.B.I. envoie une toute jeune femme agent Jane Banner pour enquêter avec Cory sur le meurtre de Natalie.
C’est une sorte de Fargo, mais sans humour. Non que Wind River ne soit réussi, c’est juste que ça n’a aucune envie d’être drôle. Et ça ne l’est pas !
C’est un thriller noir (malgré la neige) et le racisme le rend un peu plus glauque encore.
Les « Natives » (que nous appelons « Amérindiens ») ont été chassés, détruits, parqués dans des réserves et les ploucs trumpistes qui sont si fiers d’être américains n’en finissent pas de se lamenter sur le fait que ce sont leurs impôts qui servent à « entretenir » ce sous-prolétariat.
Le film ne met pas l’accent sur l’aspect raciste du meurtre, mais il est bel et bien présent : lors de la scène la plus dure du film, le violeur dit : « On ne va quand même pas se battre pour ça ! ». Ça, c’est une « squaw », quasiment un bout de viande.
Mais c’est juste une phrase au milieu d’une scène extrêmement violente et même si la violence est à la limite du soutenable par moments, le film n’en joue pas moins sur une certaine finesse, une réalisation impeccable et un montage au cordeau.
Pour son deuxième film, Taylor Sheridan fait preuve d’une maîtrise remarquable.
Jeremy Renner et Elizabeth Olsen se partagent l’enquête (et le film). Au milieu d’un casting excellent, on trouve Graham Greene III dans le rôle du flic « native » Dan Crowheart que je n’avais pas revu depuis Danse avec les loups, il y a vingt-sept ans.
Ça nous rajeunit pas, tout ça !

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