L’Adieu à la nuit (2019) d’André Téchiné
Muriel
dirige un haras dans le sud-ouest. Son petit-fils Alex vient la voir avant de
partir pour quelques années au Canada.
Mais elle s’aperçoit rapidement
qu’en fait, Alex s’est converti à l’Islam et qu’il s’apprête à « faire le
djihad » en Syrie sous l’impulsion de son amie de toujours, Lila.
Il a rejoint un groupe islamiste qui opère dans la
région et il vole 6000 euros à Muriel, les 6000 euros que son groupe exige de
lui pour qu’il puisse avoir « le droit » de se faire tuer au nom de
l’état islamique.
Le
sujet du film pourrait être celui d’un documentaire : c’est le parcours
d’un « aspirant djihadiste » qui « au nom d’allah » va
mentir, tricher, voler pour se faire à son tour plumer par des gangsters
culs-bénis qui mentent, qui trichent, qui volent…et qui tuent.
Il est entraîné par une cagole aussi
idiote que lui et le tout est orchestré par un imam beaucoup plus malin et
excessivement toxique.
Evidemment, ce résumé est personnel,
enfin, m’est personnel ! Je vais donc essayer d’analyser tout ça le plus
objectivement possible, enfin, possible pour moi !
André Téchiné, lui, montre tout cela
avec tact. Mais il faut bien dire qu’il n’insuffle pas à ces deux jeunes
crétins un charisme excessif.
De plus, le seul personnage qui
l’intéresse et auquel ou s’identifie, c’est Muriel, la Grande Catherine à qui
Téchiné offre un rôle à sa mesure après le très médiocre Homme qu’on aimait trop.
Ce dernier film, comme La Fille du
R.E.R. qui l’avait précédé était basé sur un fait divers bien connu, celui
dit du « Palais de la Méditerranée ».
Ici, nous ne sommes vraiment pas face à
UN fait divers, mais à quelques centaines de faits divers qui ont déchiré des
familles et se sont quasiment toujours terminé par la mort du
« djihadiste », puisque ce sont ces « nouveaux croyants »
qui servent de chair à canon aux imams qui, eux, prêchent depuis l’arrière.
Comme disait Brassens « Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort
lente » !
Muriel, complètement désarmée face au
sectarisme, va traverser toutes les strates de sa propre défense : la
compréhension, la détention, la dénonciation.
Parallèlement au « parcours »
de « l’aspirant djihadiste », c’est le parcours de cette « Mamie
Courage » que raconte le film.
Cette « Mamie Courage »,
c’est la Grande Catherine, remarquable comme toujours et elle est, tout aussi
remarquablement, entourée par Oulaya Amanna et Kacey Mottet-Klein dans le rôle
du jeune couple débile et Stéphane Beck est l’imam.
Tout cela donne un film excellent, mais
qui gêne l’intégriste athée que je suis : entendre pendant 103 minutes de
jeunes tarés répéter « Allah akbar » et « Inch
allah » m’a donné envie de vomir, tout comme me donne la nausée sa
traduction chrétienne « Grâce à dieu ».
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