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Hugo (Hugo
Cabret) de Martin Scorsese (2011)
Hugo Cabret, orphelin de 12 ans, vit dans une
gare parisienne où il sert « d’apprenti » à son oncle Claude qui
l’avait adopté à la mort de son père. Claude est un ivrogne brutal chargé des
pendules de la gare et le jour où il disparaît, Hugo est bien obligé de
continuer à faire le travail, car si on s’aperçoit de la disparition de Claude,
Hugo risque d’être envoyé à l’orphelinat par l’intraitable inspecteur de la
gare.
Pour
régler les horloges, Hugo doit voler des outils à papa Georges qui tient une
boutique de réparations de jouets dans le hall de la gare.
Hugo a
également besoin de ces outils pour régler un automate qui est le seul souvenir
que lui a laissé son père.
Scorsese multiplie les acrobaties cinématographiques
au service d’un scénario qui se voudrait plein de péripéties et qui n’est qu’interminable.
Les personnages secondaires n’ont
aucune consistance faute d’avoir ne s’y arrêter suffisamment.
Ni la tenancière du café, ni son
admirateur secret, ni « Madame Méliès », ni la fille adoptive des
Méliès, ni même « l’inspecteur de la gare » malgré le cabotinage
frénétique de Steve Baron Cohen ne parviennent à exister au sein de cette
histoire interminable et vide. D’ailleurs, à part celui-ci, le casting est
assez mou et l’interprétation se traîne.
Comme toujours Scorsese se paie un
casting de luxe (Ben Kingsley, Steve Baron Cohen, Christopher Lee, Jude Law, Helen
Mc Crory) pour rien et son énorme décor, cette gare Montparnasse hypertrophiée
n’est qu’une grande boîte vide. Le jeune Asa Butterfield est le seul à faire
passer un peu d’émotion.
Pour raconter cette histoire d’un
orphelin parisien dans un Paris fantasmé, il eut fallu l’ingénuité d’un Spielberg
ou le génie d’un Burton.
Nous n’avons que la roublardise
inintelligente d’une fausse valeur du cinéma qui a réussi à escroquer à peu
près tout le monde depuis près de quarante ans et qui se nomme Martin Scorsese.
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