***
Wo 11 (Onze fleurs) de Wang Xiaoshuai (2011)
Wang Han a onze ans en 1974 et nous sommes dans la
dernière période de la « révolution culturelle », deux ans avant la
mort du « grand timonier ».
Wang
Han vit à Guiyang et il rêve d’avoir une chemise neuve qui lui permettra de
diriger l’exercice matinal obligatoire dans toutes les écoles chinoises.
Mais
il rencontre un meurtrier en fuite, un jeune homme qui a tué le violeur de sa
sœur. Blessé, il a pris la chemise du petit garçon pour bander sa plaie.
Wang Han doit
se justifier auprès de ses parents de la disparition de sa chemise.
Probablement assez largement autobiographique, 11 Fleurs nous plonge dans les dernières
années de la « Révolution Culturelle » voulue, conçue, réalisée par
et pour le « Grand Timonier » et si mal nommée : cette
révolution n’était qu’une reprise en main réactionnaire, désordonnée, fruit du
plus délirant culte de la personnalité et surtout… parfaitement inculte et
imbécile voulue et mise en place par un paranoïaque pathologique qui a ruiné de
façon durable, l’un des pays qui avait été l’un des plus inventifs et les plus
cultivés de tous les temps.
Le film est beaucoup moins prétentieux
que certaines choses chinoises vues depuis quelques années, mais le revers de
la médaille, ce sont précisément les limites et les défauts de la
modestie : une certaine fadeur et un certain académisme.
Mais la caméra est à la hauteur de
l’enfant et, même si on est bien loin du Yang Zimou des grandes années (Qiu Jiu, une femme chinoise), le film ne
mérite pas le mépris avec lequel beaucoup de critiques l’ont traité !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire