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Adieu Berthe (ou l’enterrement de Mémé) de Bruno Podalydès (2012)
Armand est pharmacien. Il y a quatre femmes
dans sa vie : sa maîtresse Alix qui le pousse à quitter sa femme, Julie,
la fille d’Alix, Hélène, son épouse et son emmerdeuse de belle-mère, Suzanne,
qui entretient plus ou moins le couple de pharmaciens « qui ne s’en sort
pas » et qui n’oublie jamais d’entourer ses actes de
« générosité » d’un maximum de publicité.
Mais
les ennuis d’Armand vont venir d’une cinquième femme qu’il avait « un tout
petit peu oubliée », Berthe, sa grand-mère qui vient de mourir.
Armand
a aussi un père, le fils de la défunte, complètement à l’ouest et porté sur la
bouteille.
Le pauvre
pharmacien se retrouve à être obligé de gérer les obsèques de sa « Mémé »
alors que son entourage a visiblement décidé de ne pas lui faciliter la vie.
Certains critiques se sont jetés sur ce film pour le
porter aux nues et aller jusqu’à prétendre que c’était la meilleure comédie
depuis des années.
Sans aller jusque-là, on peut dire que
l’humour (forcément vachard) à propos de tout ce qui concerne les mœurs des
croque-morts est une réussite totale. Il faut dire que faire du business avec
la mort peut s’avérer assez délicat : les modèles de cercueil présentés
comme des objets à la mode, les petits financiers en forme de cercueil et la
gravité snobinarde et compassée des enterrements de première classe sont assez
réjouissantes.
Tout comme sont réjouissants les gags
répétitifs de la trottinette électrique du héros et ses démêlés avec son odieuse
belle-mère (fabuleuse Catherine Hiegel !).
En revanche, à l’instar de la
trottinette, les mésaventures sentimentales du héros entre sa femme et sa
maîtresse patinent un peu.
On peut regretter également que Michel
Robin et Judith Magre n’aient même pas une scène rien que pour eux.
Pierre Arditi a, quant à lui, un numéro
assez fabuleux de malade d’Alzheimer dont on se demande s’il n’en rajoute pas
dans le « décalé » (comme demander à l’assemblée au moment de la minute
de silence lors de la cérémonie d’enterrement de sa mère : « Bon alors, on s’en sortira jamais ! Ceux qui veulent du
porto, levez la main ! »).
C’est superbement interprété par Denis
Podalydès, Valérie Lemercier, Isabelle Candelier, Bruno Podalydès, Michel
Vuillermoz et Samir Guesmi, en plus de ceux que j’ai déjà cités.
Sans parler du chef d’œuvre de la
comédie à la française, c’est un film qui vaut le déplacement et indéniablement
une des grandes réussites de l’année.
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