samedi 24 octobre 2020

Ne vous retournez pas

 

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Don’t Look Back (Ne vous retournez pas) de Nicolas Roegg (1973)

John et Laura Baxter sont les parents d’un petit garçon et d’une petite fille. Leur fille se noie dans un cours d’eau qui traverse leur propriété.

Quelques années plus tard, ils vivent à Venise où John restaure les peintures des églises.

Dans un restaurant, Laura croise deux Anglaises d’un certain âge dont l’une est aveugle et medium. Et c’est elle qui prétend voir la fille de Laura et John assise entre eux. Laura y croit alors que John n’en tient pas compte, alors que lui-même commence à être fasciné par une petite silhouette qu’il voit tout le temps et qui est vêtue du même ciré rouge que celui que portait sa fille quand elle s’est noyée.

Mais un tueur en série sévit au centre de la Cité des Doges.

On se lamente souvent sur feue la qualité supposée du cinéma d’antan, mais ce qui est vrai pour le cinéma très ancien (années 30, 40, 50, voire 60) l’est beaucoup moins pour les années 70.

Je pense que ce sont les années 70 qui ont inventé « les films chiants » (en fait, « le cinéma chiant » d’une façon générale).

Ici, sur un scénario filandreux et neurasthénique, Nicolas Roeg (surtout connu – et reconnu – comme directeur de la photo) tourne un film un peu longuet qui louche à la fois sur le Mort à Venise que Visconti avait tourné trois ans auparavant dans les mêmes quartiers de Venise et sur les films de Dario Argento que les cuistres français qualifie pompeusement (les cuistres sont toujours pompeux !) de « Giallo »[1].

 



[1] En fait, un giallo, c’est juste un polar, ainsi qualifié en raison de la couverture jaune des romans policiers dans les éditions de poche italiennes.

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