vendredi 30 octobre 2020

Rango

 

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Rango (2011) de Gore Verbinski

 Un caméléon domestique vit des aventures qu’il imagine palpitantes dans son bocal avec décor représentant un désert et poisson mécanique.

Mais à la suite d’un accident de voiture, le petit lézard qui avait toujours vécu dans le confort se retrouve dans un désert aride (un vrai), peuplé d’animaux étranges et quelquefois dangereux.

Il fait la connaissance de Beans par qui il est tout de suite séduit. Elle l’emmène dans la ville de Dirt.

Là, il rencontre les habitants de la ville qui l’accueillent avec méfiance. Il s’invente alors un passé de dangereux cow-boy venu de l’ouest lointain et un nom… Rango.

Tex Avery faisait des dessins animés pour adulte qui pouvaient, à la rigueur plaire aux enfants.

Ici, on a visiblement voulu faire les deux. Et c’est un peu raté dans la mesure où je ne pense pas que ça puisse séduire les enfants.

Pour le reste, Rango est une réussite. Le scénario et les dialogues sont à la fois originaux et propres à enchanter n’importe quel public.

Le dessin animé a été filmé dans les conditions d’un tournage classique avec son direct et jeu des comédiens et ça donne incontestablement un côté réaliste tout-à-fait réjouissant, notamment au niveau du son.

Les rôles secondaires sont soignés comme rarement dans les dessins animés : on remarquera tout particulièrement la petite souris qui porte des nattes, Priscilla, doublée par Abigail Breslin qui fut la superbe et impayable Little Miss Sunshine.

Beans, la « jeune première », « l’amoureuse » du héros, Mayor, le méchant, le maire-tortue, Rattlesnake Jake, l’effrayant crotale géant forment une galerie de personnages truculents qui donnent son rythme (et son charme) à ce western qui louche beaucoup du côté de Sergio Leone jusqu’à reconstituer « bruit pour bruit », la séquence d’ouverture de Il était une fois dans l’Ouest et nous montrer le personnage mythique de « L’Esprit de l’Ouest » qui ressemble au Clint Eastwood de la « période Leone ».

Par son esprit, par son humour, par son « interprétation », Rango vaut largement le déplacement.

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