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Al diavolo la celebrità (Au diable, la célébrité)
de Mario Monicelli et Steno
Le président d’une organisation s’occupant des problèmes de faim dans le monde fait appel, en urgence, à un jeune professeur distrait, sorte d’anthropologue linguiste et seul capable de parler la langue de personnalités étrangères invitées à dîner par le président.
Il envoie donc sa secrétaire le chercher et le professeur qui s’estime pauvre, raté et sans charme, tombe amoureux d’elle. A la suite d’une erreur de traduction dont il n’est pas responsable, il est chassé. Désespéré, il ne sait plus que faire pour séduire la secrétaire et, grâce à une amulette qui lui a permis d’invoquer le diable, il prend la personnalité d’un célèbre ténor qui vient de se suicider. Il parvient ainsi à séduire la belle, mais il ignore que le ténor était marié à une harpie (d’ailleurs cause de son suicide) et le pauvre professeur se voit contraint de demander de nouveau au diable d’intervenir pour l’incarner en quelqu’un d’autre.
Il devient alors un célèbre boxeur français qui vient de mourir dans un accident de voiture. Mais il refuse de truquer un match pour la mafia locale et doit, de nouveau, changer de personnage.
Alors qu’un terroriste vient d’assassiner le président de l’organisation internationale, il prend sa place et se retrouve, de fait, patron de sa bien-aimée. Mais alors qu’il fait un discours enflammé sur la paix dans le monde à toutes les délégations internationales réunies, le terroriste qui l’avait assassiné fait sauter la salle de conférences.
Le prétexte de base du scénario est lié à un problème de traduction. Et c’est tout à l’image du sous-titrage de la version diffusée par Ciné-Cinéfil[1]. Je crois pouvoir dire que c’est la première fois que je vois un film sous-titré par quelqu’un qui, visiblement, ne comprend rien à la langue originale du film. Il s’ensuit une série d’aberrations qui, pour un non italophone, doivent rendre certains passages parfaitement incompréhensibles.
Pour ce qui est du film lui-même, on peut dire que c’est une petite comédie agréable, à sketches, très loin d’être un chef d’œuvre, mais bien plutôt une curiosité, principalement à cause de son interprétation. On y trouve Misha Auer, acteur russe émigré aux Etats-Unis, qui finit sa carrière en Italie où il tourna pléthore de ce genre de comédies. Mais les deux vrais curiosités sont les apparitions du ténor Franco Tagliavini et du boxeur français Marcel Cerdan qui interprète... le boxeur français Maurice Cardaux (sic !). Ce fut le dernier film dans lequel celui-ci apparut et on est troublé par le fait que, dans le film, il meurt dans un accident de voiture, alors qu’il devait réellement disparaître, deux mois après le tournage, dans un accident d’avion.
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