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Giorni d’amore (Jours d’amour) de Giuseppe De Santis (1954)
Amoureux l’un de l’autre depuis toujours, Angela et Pasquale n’en finissent pas de remettre leur mariage, car, issus tous les deux de modestes familles paysannes, ils n’ont pas les moyens de s’offrir le banquet traditionnel qu’on offre à tout le village.
Il ne leur reste plus qu’à s’enfuir pour que Pasquale soit « contraint » d’épouser Angela qu’il aura « déshonorée ».
Mais rien ne fonctionne comme prévu…
Lorsqu’on considère les grands « mouvements » cinématographiques (nouvelle vague, réalisme poétique, néoréalisme, Free Cinema…), il y a ceux qu’on aime, ceux qu’on aime moins, ceux qu’on déteste et ceux qu’on adore.
Dans les quatre susnommés, je déteste le 1er, j’aime le 2ème et j’adore les deux derniers.
Mais même la « fabrique de chefs d’œuvre » que fut le néoréalisme italien a ses ratés : ce film en est la preuve.
De toutes évidence, Jours d’amour n’est ni Le Voleur de bicyclette, ni Deux sous d’espoir, ni Ossessione. Réalisé en Ferraniacolor (un peu « passé ») par le (selon moi) très surestimé Giuseppe de Santis que la plupart des Français considère comme un porte-drapeau du néoréalisme à cause de son Riz amer (également très surestimé), c’est un petit nanar lourdingue, une « comédie de culs-terreux » dans la veine du Petit monde de Don Camillo du Français Julien Duvivier, mais en beaucoup moins réussi. Du reste, l’argument du film de De Santis est un argument secondaire du Don Camillo.
Marcello Mastroianni et Marina Vlady sont charmants, mais, à l’image du film, très cul-culs.
Il semble que la restauration de ce navet a coûté très cher : la Cineteca de Bologne aurait pu dépenser son pognon dans autre chose !
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