mardi 13 avril 2021

Riz amer

 

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Riso amaro (Riz amer) de Giuseppe de Santis (1948)

(Ciné-Classics – 22/12/98)

Comme tous les ans, des femmes affluent dans les rizières du Pô pour y travailler. Walter, un voyou qui vient de voler des bijoux dans un hôtel, fuit la police et trouve refuge avec Francesca, sa petite amie du moment, parmi les « mondine », les piqueuses de riz.

 

Francesca se lie d’amitié avec Silvana, une habituée des rizières. Mais Silvana épie Francesca et comprend rapidement qui est sa nouvelle « amie ». Alors que Marco, un jeune sergent amoureux éconduit de Silvana, se lie d’amitié avec Francesca, Silvana, fascinée par Walter, devient sa maîtresse.

Les cuisses moulées de collants en laine, noirs et déchirés, de Sylvana Mangano ont fait de cette œuvrette un film-phare du néoréalisme italien. C’était lui faire beaucoup d’honneur.

Certes les danses lascives (et d’autant plus lascives qu’elles sont maladroites) de la belle Sylvana ne sont pas dénuées d’intérêt, mais on peut estimer que les charmes moins « imposants » qu’elle offrira quelques années plus tard n’en seront que plus efficaces. Le jeu de Gassman est ridiculement outré, mais Vallone s’en tire mieux. Seule Doris Dowling est très bien.

Quant au film lui-même, il mélange maladroitement le mélodrame, le drame policier, le drame de mœurs, le drame social et le drame psychologique. Pour une scène fabuleuse de revendication des « mondine », entre syndiquées et « clandestines », on se voit imposer les mines ahuries et énamourées de Sylvana, envoûtée par le charme frelaté du « mauvais » (dans tous les sens du terme) Gassman.

Dire que le film a mal vieilli tient du doux euphémisme.

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