mercredi 21 avril 2021

Les Anges aux figures sales

 

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Angel with Dirty Faces (Les Anges aux figures sales) de Michael Curtiz (1938)


Rocky Sullivan et Jerry Connoly sont deux jeunes voyous du quartier irlandais de New York. Après un vol de stylos dans des wagons à bestiaux, ils fuient la police, mais Rocky est arrêté. Il va seul en prison et empêche Jerry de se dénoncer.

Après cette première condamnation, Rocky en connaîtra beaucoup d’autres. En sortant de prison, des années plus tard, Rocky revient dans son quartier d’origine. Il retrouve Jerry qui est devenu prêtre et qui s’efforce d’éviter aux jeunes désœuvrés de connaître la même jeunesse que lui. Une bande d’irréductibles qui ne tardent pas à faire de Rocky leur héros refuse de « se laisser avoir » par le prêtre.

Rocky, dans un premier temps, va aider Jerry.

Le film policier et le film social peuvent faire bon ménage. Certains chefs d’œuvres en sont la preuve, mais le danger est précisément d’y ajouter une bonne grosse dose de vertu bien pensante versée à la louche par un curé.

Ce film, immense succès à l’époque, est resté dans tous les esprits un classique, principalement de la part des gens qui ne l’ont pas vu depuis longtemps. En réalité, c’est un gros navet bourgeois et « bien pensant ».

Les films noirs ont leur espèce de morale (très spéciale) toujours mâtiné d’un humour cynique, en général assez réjouissant. Ce film-ci en est totalement dépourvu.

L’interprétation de James Cagney est très loin d’être convaincante et la séquence de l’exécution de Rocky est un grand moment de ridicule curaillon. Le grand Bogart lui-même n’est ici que l’embryon de ce qu’il sera plus tard.

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