mardi 27 avril 2021

Victoria

 

Victoria (2016) de Justine Triet

Victoria se rend au mariage de son ami Vincent. Elle y retrouve, par hasard, Sam, un petit dealer qu’elle a défendu, car Victoria est avocate.

Le lendemain, Vincent l’appelle, complètement paniqué : sa toute récente épouse l’accuse de tentative de meurtre. Il demande à Victoria de le défendre, mais elle refuse car elle est amie, à la fois, du marié et de la mariée.

D’ailleurs, après qu’elle a finalement accepté, elle ne tarde pas à avoir des problèmes et à se trouver professionnellement dans une situation impossible.

De plus, son ex-mari a « écrit un livre » très autobiographique où il raconte des confidences que Victoria lui avait faites sur l’oreiller, notamment sur certains magistrats qui vont très mal prendre la chose.

Comment expliquer que cette misérable petite comédie pas drôle ait pu avoir un tel succès critique, entrainant 260 326 spectateurs en première semaine et 520 717 début octobre ? Et sur ces 520 717 spectateurs, combien de satisfaits ?

Ce petit film totalement crétin jouissait, à la base, d’atouts solides : deux excellents interprètes (Virginie Efira et Vincent Lacoste) et quelques idées comme celles des témoignages au procès d’un chien et d’une guenon.

Mais si vous n’avez aucun talent pour cuisiner, vos excellents ingrédients ne serviront à rien : vous allez faire un truc immangeable.

Toutefois, l’absence de talent et d’idée peut-être avantageusement compensée par une carrière de journaliste et des relations dans le monde politique : Justine Triet est la réalisatrice de La Bataille de Solférino, une comédie semi-fiction semi-docu sur le Parti Socialiste et, visiblement, si elle n’a pas sa carte au PS, elle a LA carte... plus quelques relations.

Enfin, quand je parle de compensation, je pense à l’indulgence de connivence d’une partie de la critique. Le public, lui, peut bien s’ennuyer, tout le monde s’en fout !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire