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Alors que Peyrac poursuit, rattrape et se débarrasse définitivement d’Escrainville, Angélique est vendue au roi du Miquenez Moulay Ismaël, (Moulay Al Rachid dans le film, on ne sait pourquoi).
Elle résiste à Osman Ferradji, grand chambellan du roi qui décide de ne la présenter que lorsqu’elle sera docile. Mais Angélique se présente elle-même accidentellement et après s’être refusée au roi (c’est désormais une habitude), elle est fouettée et torturée (enfin, pas trop !).
Peyrac, qui a pu rejoindre Alger (terre sainte de l’islam interdite aux chrétiens à l’époque), révèle son secret (la transmutation du plomb en or) à Moulay Ismaël en échange de sa femme, pendant que celle-ci à l’idée lumineuse de s’évader avec Colin Paturel, « chef » des esclaves du roi.
Ils sont rattrapés par la garde royale : Colin est tué et Angélique retrouve son bonhomme.
Ouf ! Cette fois-ci, c’est fini.
Au moment de la sortie du film, le grand succès des trois premiers films (Angélique, marquise des anges, Merveilleuse Angélique et Angélique et le roy) s’est nettement étiolé et la médiocrité du précédent (Indomptable Angélique) fait que ce dernier film n’aura aucun succès. Et puis, les temps ont changé.
Tout cela devait, d’ailleurs, être prévu puisqu’on nous gratifie ici d’un happy end un peu précipité.
Les autres films trahissaient les livres, celui-ci s’en éloigne définitivement. Il est censé illustrer la deuxième moitié d’Indomptable Angélique qui n’est que le quatrième roman d’une série qui en comptent treize. Au vu du résultat, on ne regrettera pas cette brutale interruption.
Cette fois-ci, son partenaire est Jean-Claude Pascal. Lorsqu’on sait qu’Osman Ferradji est dans le roman un grand noir Peule, eunuque de surcroît, le choix de l’acteur semble pour le moins fantaisiste. Mais il faut bien avouer qu’il s’en tire plutôt bien. Aly Ben Ayed, dans le rôle d’ailleurs très anecdotique de Moulay Ismaël, est honorable, sans plus.
L’ensemble donne une impression de grande lassitude. Je ne parle pas du spectateur, las depuis très longtemps, mais également de toute l’équipe. Tout est mou, tout est poussif, tout est fatigué : la réalisation, la photo, la direction d’acteurs (qui n’a jamais été brillante, il faut bien le dire), le scénario, les dialogues, tout est ficelé à la va-comme-je-te-pousse. Même la musique ; car si Michel Magne n’a jamais été Richard Wagner, c’est évident, il n’utilise ici que des thèmes usés jusqu’à la corde et composé pour les autres films.
Et je suis obligé de reconnaître que je suis moi-même las d’écrire sur cette série que je vénérais quand j’étais gamin, mais qui ne vaut vraiment pas grand-chose.
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