Busanhaeng (Dernier train pour Busan) de Yeon Sang-ho (2016)
Seok-woo doit accompagner sa fille Su-an qui doit fêter son anniversaire chez sa mère à Busan.
La petite fille et son papa prennent le train. Juste avant le départ, une jeune femme, qui semble très malade, monte précipitamment dans le train.
Elle souffre d’une infection virale qui tue les contaminés et les transforme en morts-vivants qui ne pensent qu’à manger les vivants. Et une simple morsure infecte immédiatement la victime qui devient morte-vivante dans les minutes qui suivent.
Peu à peu, tous les wagons de queue du train sont infectés.
Peu ou prou, tous les films (et séries télé) mettant en scène des « morts-vivants » (et il y en a de plus en plus !) trouve tous leur origine en 1968 dans le grand classique de George A. Romero, La Nuit des morts-vivants.
Après quelques films, toujours dans le style horrifique, mais sans mort-vivant et sans grand succès, Romero reviendra à son bénéfique fonds de commerce, le zombie.
Et le zombie à la Romero, c’est un cadavre déjà en décomposition qui marche comme un automate, c’est-à-dire assez lentement, ce qui ne le rendrait pas plus dangereux que ça s’il ne s’avérait… nombreux.
La grande nouveauté ici, c’est qu’ils ne sont pas en décomposition puisqu’ils viennent seulement d’être infectés (au niveau du train, il n’y a qu’une infectée au départ !), mais ils sont très rapidement aussi nombreux que dans les films de Romero et eux, ils courent vite… très vite. Et au bout du compte, c’est le côté horrifique qui disparaît : Dernier train pour Busan n’est plus un film d’horreur, c’est un film catastrophe.
Les six héros du train vont fuir les morts-vivants comme les héros du Poséidon fuyaient la mer en « remontant » vers la coque du bateau inversé qui s’enfonçait ou ceux de La Tour infernale qui fuyaient le feu.
Les règles du « film de genre » (expression que je trouve toujours aussi surréaliste !) sont rigoureusement respectées et le rythme ne faiblit à aucun moment.
Quant au final, on pense que ça va être le même que celui du film de Romero jusqu’à… la petite chanson qui change tout.
Et ce détournement est le superbe hommage d’un réalisateur très talentueux à un film devenu, contre toute attente (voir plus haut) un grand classique et le créateur d’un genre.
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