mercredi 14 avril 2021

La Vie en grand

null 

***

La Vie en grand (2015) de Mathieu Vadepied

Adama vit avec sa mère et, comme elle ne parle pas bien le français et ne sait pas lire, l’adolescent (14 ans) est un peu le chef de famille.

En fait, Adama est le fils d’une des épouses de son père. Mais l’interdiction de la polygamie en France empêche sa famille de vivre dans le foyer paternel.

Il a un frère que leur père a renvoyé « au pays ».

Adama est en échec scolaire alors qu’il est plutôt doué, mais il est plus ou moins obligé de vendre de la came pour les caïds de la cité.

Certains ont évoqué Les Quatre cents coups : je n’y avais pas pensé, mais ça n’est pas faux !

Ici, Doinel est un adolescent d’origine sénégalaise qui vit dans une de ces fameuses « banlieues » que tout le monde regarde avec plus ou moins d’effroi, y compris ceux qui y vivent.

Cela dit, il est vrai que la vie risque d’y être beaucoup plus dure que ce qu’on voit dans ce film qui, à sa façon, est tout de même un « Feel Good Movie ».

Adama et Mamadou passent à travers les gouttes et rien de bien fâcheux ne leur arrive. Et alors !

Tous les ados de banlieue ne se retrouvent pas en prison, à la morgue ou à l’hôpital, même si la vie n’y est pas facile.

Reste un film très vivifiant avec beaucoup de bons sentiments et de jolis personnages comme ceux de la CPE et du prof de gym, auxquels Joséphine de Meaux et Guillaume Gouix prêtent leurs talents respectifs.

Parlant de talents, le casting est impeccable avec même un Vincent Rottiers assez proche de son personnage de Dheepan, mais qu’on ne voit ici qu’une poignée de minutes.

On remarquera aussi un acteur épatant dans le rôle d’Idriss, le S.D.F. qu’Adama paie pour le faire passer pour son père dans une scène hilarante avec la C.P.E.

Ce qu’on retient, du reste, c’est surtout un humour assez vachard et des dialogues ciselés pour ses deux gamins qui s’avèrent être de sacrés acteurs : Balamine Guirassy (Adama) et Ali Bidanessy (Mamadou).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire