lundi 12 avril 2021

La Vie est un long fleuve tranquille

 

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La Vie est un long fleuve tranquille (1988) d’Etienne Chatiliez


Le docteur Marial est chef de clinique. Il est affublé d’une femme neurasthénique et il couche avec sa secrétaire qui attend depuis quatorze ans le veuvage de son patron.

Lorsque sa femme meurt, il abandonne définitivement sa maîtresse. Pour se venger, elle avoue que douze ans auparavant, elle a volontairement échangé deux nouveaux nés : Bernadette Groseille a ainsi été élevé par les Le Quesnoy, famille bourgeoise, bien pensante et catholique pratiquante, alors que Maurice Le Quesnoy a grandi au milieu de la crasse de la famille Groseille.

Sans abandonner Bernadette, les Le Quesnoy « adopte » leur fils Maurice dont la famille Groseille consent à se séparer… moyennant finance.

C’est le premier long métrage d’Etienne Chatilliez, prolifique et talentueux réalisateur de pubs, et il connut un succès mérité à sa sortie ; certaines scènes (comme la chanson du curé) et certaines répliques (le fameux « Mais, madame, j’vous jure… » de Catherine Jacob et le non-moins fameux « Lundi, c’est ravioli ! » d’Hélène Vincent) restent dans toutes les mémoires. C’est avec ce genre de choses qu’on créé des films-cultes, mais pas forcément des chefs d’œuvres, d’autant que Chatiliez a fait beaucoup mieux depuis.

Ici, la charge est un peu lourde. Mais l’argument est solide, même si le scénario se relâche un peu, et la direction d’acteurs est excellente.

Ce film nous révélait Hélène Vincent, Catherine Jacob et le tout jeune Benoît Magimel. On y retrouvait Patrick Bouchitey avec beaucoup de plaisir dans le rôle inattendu d’un jeune curé dynamique et un peu déjanté.

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