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Vidocq (1938) de Jacques Daroy
Jean-Louis Vidocq s’évade de la prison d’Arras avec d’autres bagnards dont le sinistre Sallandier. Mais Vidocq, qui n’est pas un assassin, ne tarde pas à fausser compagnie à ses amis qui, un peu plus tard, sont cernés par la police. Sallandier qui est parvenu à s’échapper en vient à penser que Vidocq les a donnés.
Vidocq, de son côté, parvient à s’échapper grâce à Annette qui se rend à Arras pour voir son frère. Un soir où Vidocq suit Annette et son frère, Sallandier essaie d’assassiner Vidocq, mais c’est le frère d’Annette qui est tué. Vidocq est accusé.
François-Eugène Vidocq (devenu ici Jean-Louis Vidocq) fut le premier chef de la Sûreté en France (l’ancêtre de la D.G.S.E.). Ni la jolie fantaisie de Douglas Sirk (A Scandal in Paris), ni les très agréables séries que Marcel Bluwal tourna avec Bernard Noël d’abord, Claude Brasseur ensuite, ne peuvent se targuer d’une quelconque vraisemblance en ce qui concerne la biographie de ce personnage plus ambigu que celui des œuvres précitées qui en font un personnage plutôt sympathique. Vidocq était un escroc qui devint flic et fut chassé de la police à la suite d’un vol organisé par lui. Rien à voir, donc, avec Jean Valjean, un autre bagnard « contemporain » de Vidocq et fictif celui-là, grande figure charismatique de la littérature française.
Le film de Jacques Daroy donne également une image attachante du personnage, mais un scénario trop lâche, des dialogues ampoulés, un montage approximatif et une interprétation médiocre et déclamatoire font que c’est le film qui n’est plus du tout sympathique. Il est très daté et se regarde comme une curiosité passablement ennuyeuse.
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