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A Scandal in Paris (1945) de Douglas Sirk
Né en prison, celui qui se fera nommer Vidocq y retourne souvent.
C’est là qu’il fait la connaissance d’Émile avec qui il s’évade et gagne Paris. Près de la capitale un peintre propose aux deux malfrats de poser pour un tableau religieux, Saint Georges terrassant le dragon. Alors qu’Emile personnifie la bête, Vidocq fait l’archange ; mais l’archange s’enfuit avec le cheval du peintre.
Grâce à de faux papiers fournis par la famille d’Émile, les deux hommes gagnent Marseille et font la connaissance de Loretta, une chanteuse de beuglant, petite amie du chef de la police Richet.
Le générique précise que le
scénario a été tiré des mémoires de l’ex-bagnard devenu chef de la sûreté. Il faut
dire que l’histoire du personnage était assez fascinante pour avoir inspiré le
Vautrin de Splendeurs et misères des
courtisanes de Balzac. Certains vont même jusqu’à prétendre qu’il
aurait inspiré le Jean Valjean d’Hugo.
Mais cette
mention des Mémoires de Vidocq
semble tout de même quelque peu abusive lorsqu’on voit ce récit hautement
fantaisiste qui fait plus penser aux aventures d’Arsène Lupin qu’à celles de
Vidocq.
Reste un
film charmant, formidablement interprété par George Sanders (Vidocq) et Akim Tamiroff
(Émile) et accompagné d’un commentaire off de Sanders-Vidocq.
Malheureusement,
le charme s’étire quelque peu et le film devient assez rapidement ennuyeux.
De plus, le
caractère fantaisiste de l’entreprise se met rapidement au service d’une morale
hollywoodienne assez mièvre puisque Vidocq devient flic par intérêt, mais le
reste pour les beaux yeux de Thérèse, la ravissante Signe Hasso.
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