Yves (2019) de Benoît Forgeard
Jerem
a hérité du pavillon de sa mémé.
C’est là qu’il s’installe pour
composer son premier disque qui va « révolutionner » le monde du rap.
La start-up Digital Cool lui offre,
à l’essai, Yves, son « réfrigérateur intelligent » qui va commander
ses courses, le mettre au régime et même… composer pour lui son « chef
d’œuvre ».
Et grâce à Yves, Jerem connaît le succès et même la
gloire, mais il commence aussi à trouver la tutelle de son frigo d’autant plus
lourde qu’il est tombé amoureux de So, la collaboratrice de Digital Cool qui
gère la période d’essai d’Yves.
Dans
l’art de la fiction en général et au cinéma en particulier, les bonnes idées
d’argument peuvent être (et sont souvent) des fausses bonnes idées, surtout,
comme ici, quand on ne sait pas trop quoi en faire.
Benoît Forgeard est le réalisateur du
calamiteux Gaz de France, ce que je
n’avais pas perçu en allant voir Yves, car je pense que je me serais
passé d’aller voir ça, bien que ce dernier film soit moins mauvais que le
premier.
C’est aussi le réalisateur de petites
chroniques ironiques et méchantes dans l’excellente émission 28 minutes
sur Arte. Une fois de plus, on peut constater que la réalisation de programmes
courts pour la télévision et la réalisation de longs métrages pour le cinéma ne
font pas appel au même talent !
Ici, la fausse bonne idée aurait pu
être une vraie bonne idée si monsieur Forgeard avait eu un réel savoir-faire
cinématographique.
Pourtant, si on en croit les habituels
boy-scouts de la critique hexagonal, il l’aurait, ce talent. Je dirais plutôt qu’il
a une carte, LA carte. Donc la critique bêtifiante adore cette petite chose
poussive joué par des acteurs qui assurent le minimum syndical et rien d’autre.
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