Yojinbo (用心棒) (Le Garde du corps) d’Akira Kurosawa (1961)
Sanjuro est un ronin, un samouraï sans maître.
Il
arrive dans un village qui vit depuis longtemps dans la terreur.
Car
deux familles se disputent la mainmise sur le village. L’une des familles dont
le chef est Gonji, s’occupe du commerce de saké. L’autre est la famille de
Tazaemon qui fait commerce de la soie.
Sanjuro, en
passant d’une famille à l’autre, va exacerber les rivalités entre les deux pour
qu’elles « s’éliminent ».
Un
« étranger » arrive dans une ville en état de « guerre
civile » à cause des deux familles ennemis qui possèdent la ville. Pour
sauver la ville et ses habitants, « l’étranger » va faire en sorte
d’exacerber cette guerre pour anéantir les deux familles.
A l’origine, d’après Kurosawa lui-même,
c’est un film noir qui a inspiré celui-ci, un film adapté d’un roman de
Dashiell Hammett.
Et il a lui-même inspiré un western
spaghetti, tout comme, 7 ans auparavant, un autre film de samouraï du même
Kurosawa, Les
Sept samouraïs, avait inspiré un western hollywoodien qui en réunissant
7 stars, devenaient Les Sept mercenaires.
Effectivement, tant dans l’esthétique
que dans l’histoire, tout rappelle le western : la « grand-rue »
par laquelle arrive « l’étranger » guetté par les habitants derrière
leur fenêtre, jusqu’à ce qu’un chien le croise qui tient une main humaine dans la
gueule, le duel dans la même rue (avec échange d’otages), l’attente du combat.
Et puis l’époque elle-même, est celle du western : ça se passe au 19ème
siècle dans un village au nord de Kyoto.
Et, toujours comme dans les westerns,
il y a les personnages, les gentils, les méchants, les clowns, les sadiques.
Ici, il y a un aubergiste pacifiste, le frère grotesque et bouffon d’un des
deux méchants, l’un des héritiers, sadique et « fin de race »,
incapable de se défendre au sabre, mais qui tue tout le monde au revolver.
Alors, effectivement, il y avait
vraiment de quoi fasciner quelqu’un comme Sergio Leone dans ce qui fut son
premier western, Pour une poignée de dollars.
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