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Le Mystère de la chambre jaune (2003) de Bruno Podalydès
Au
château du Glandier, Mathilde Stangerson est agressée dans sa chambre :
or, la porte de cette chambre est verrouillée et la fenêtre close par des
barreaux. Devant la porte, c’est l’atelier du professeur Stangerson, le père de
Mathilde.
Le reporter Joseph Rouletabille,
accompagné de son ami Sinclair, arrive de Paris par le même train que le juge
de Marquet qui doit instruire l’affaire.
A la gare, ils sont accueillis par
Robert Darzac, collaborateur du professeur Stangerson et fiancé à Mathilde.
Sur place, le policier Frédéric Larsan mène déjà son enquête.
Voici
donc la cinquième adaptation du roman de Gaston Leroux, paru en 1907.
Après Maurice
Tourneur en 1914, Émile Chautard en 1919,
puis Marcel L’Herbier qui réalise la première
version sonore en 1930 et Henri Aisner en 1949,
Bruno Podalydès se colle à cette sombre histoire d’une énigme, à priori,
impossible à résoudre. En fait, il s’agît plutôt de la sixième adaptation, car
la cinquième a été réalisée en 1965 pour la télévision.
Tourneur et L’Herbier tourneront
un an après leurs films respectifs la suite du Mystère de la chambre jaune,
Le Parfum de la dame en noir, tandis que Louis
Daquin prendra le relais d’Henri Aisner la même année. Quant à
l’adaptation télévisuelle de Jean Kerchbron,
elle sera suivie du « même Parfum » dirigé cette fois par Yves Boisset qui fera une série TV des aventures de
Rouletabille.
Pour rester dans le domaine
encyclopédique, c’est le frère du réalisateur, Denis Podalydès, qui est
Rouletabille : il succède à Marcel Simon, Lorin Raker, Roland Toutain,
Serge Reggiani et Claude Brasseur dans les versions précités ainsi qu’à
Philippe Ogouz qui incarnera le jeune reporter dans la série d’Yves Boisset.
Ici, Bruno Podalydès réunit un casting
de luxe : Olivier Gourmet, Pierre Arditi, Michael Lonsdale, Claude Rich,
Isabelle Candelier, Julos Beaucarne, Jean-Noël Brouté, sans oublier Sabine
Azéma dans le rôle de Mathilde Stangerson qu’on voit très peu. L’ensemble de ce
casting semble beaucoup s’amuser dans ce film très « belle époque »
dans lequel Bruno Podalydès réalise ce qu’il fait de mieux : le pastiche.
Il le poussera beaucoup plus loin dans Bécassine en
2018.
Côté comique, il y a la scène hilarante
de la pendule avec Jean-Noël Brouté et les superbes inventions du professeur
Stangerson, comme son coucou avec son bruit strident et une invention (qui a de
l’avenir !), la voiture à panneaux solaires.
Ce mélange d’humour, de parodie et de
scènes sentimentales (sur la fin du film) en fait toute la réussite.
Et même l’assassin (je ne dirai pas qui
c’est ! ...) reste sympathique.
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