mercredi 13 mai 2020

Le Mystère de la chambre jaune (Podalydès)


Le mystère de la chambre jaune - film 2003 - AlloCiné **
Le Mystère de la chambre jaune (2003) de Bruno Podalydès
Au château du Glandier, Mathilde Stangerson est agressée dans sa chambre : or, la porte de cette chambre est verrouillée et la fenêtre close par des barreaux. Devant la porte, c’est l’atelier du professeur Stangerson, le père de Mathilde.
Le reporter Joseph Rouletabille, accompagné de son ami Sinclair, arrive de Paris par le même train que le juge de Marquet qui doit instruire l’affaire.
A la gare, ils sont accueillis par Robert Darzac, collaborateur du professeur Stangerson et fiancé à Mathilde.
Sur place, le policier Frédéric Larsan mène déjà son enquête.
Voici donc la cinquième adaptation du roman de Gaston Leroux, paru en 1907.
Après Maurice Tourneur en 1914, Émile Chautard en 1919, puis Marcel L’Herbier qui réalise la première version sonore en 1930 et Henri Aisner en 1949, Bruno Podalydès se colle à cette sombre histoire d’une énigme, à priori, impossible à résoudre. En fait, il s’agît plutôt de la sixième adaptation, car la cinquième a été réalisée en 1965 pour la télévision.
Tourneur et L’Herbier tourneront un an après leurs films respectifs la suite du Mystère de la chambre jaune, Le Parfum de la dame en noir, tandis que Louis Daquin prendra le relais d’Henri Aisner la même année. Quant à l’adaptation télévisuelle de Jean Kerchbron, elle sera suivie du « même Parfum » dirigé cette fois par Yves Boisset qui fera une série TV des aventures de Rouletabille.
Pour rester dans le domaine encyclopédique, c’est le frère du réalisateur, Denis Podalydès, qui est Rouletabille : il succède à Marcel Simon, Lorin Raker, Roland Toutain, Serge Reggiani et Claude Brasseur dans les versions précités ainsi qu’à Philippe Ogouz qui incarnera le jeune reporter dans la série d’Yves Boisset.
Ici, Bruno Podalydès réunit un casting de luxe : Olivier Gourmet, Pierre Arditi, Michael Lonsdale, Claude Rich, Isabelle Candelier, Julos Beaucarne, Jean-Noël Brouté, sans oublier Sabine Azéma dans le rôle de Mathilde Stangerson qu’on voit très peu. L’ensemble de ce casting semble beaucoup s’amuser dans ce film très « belle époque » dans lequel Bruno Podalydès réalise ce qu’il fait de mieux : le pastiche. Il le poussera beaucoup plus loin dans Bécassine en 2018.
Côté comique, il y a la scène hilarante de la pendule avec Jean-Noël Brouté et les superbes inventions du professeur Stangerson, comme son coucou avec son bruit strident et une invention (qui a de l’avenir !), la voiture à panneaux solaires.
Ce mélange d’humour, de parodie et de scènes sentimentales (sur la fin du film) en fait toute la réussite.
Et même l’assassin (je ne dirai pas qui c’est ! ...) reste sympathique.

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