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A Serious Man (2009) de Joel et Ethan Coen
En 1967, dans une petite ville du Minesota,
Larry Gopnik est professeur de physique dans une petite école hébraïque.
Alors
qu’un de ses élèves coréen lui propose de l’argent pour changer sa note (ce
qu’il refuse), il apprend que sa femme le quitte pour Sy Ableman, un gros
pontifiant qui veut lui faire comprendre que c’est lui qui a tort.
Des
lettres anonymes arrivent à l’école s’acharnant contre Harry. Son frère qui
squatte chez lui, son fils et sa fille lui causent, par ailleurs, bien des
soucis alors que, bien que « mari trompé », c’est sa femme qui l’a
mis dehors.
Un peu perdu,
il fait appel à trois rabbins pour l’éclairer.
Ça commence plutôt bien, par une espèce de conte
ashkénaze où il est question d’un dibbouk.
Mais après ce prologue qui n’a rien à
voir avec le reste du film, on passe aux choses sérieuses et là, ça se
corse : Larry, vraie tête à claques qui semble prendre un certain plaisir
masochiste à se victimiser est aux prises avec la virago qui lui sert d’épouse,
l’amant de celle-ci, un gros abruti pontifiant, sans oublier son fils et sa
fille également tarés, mais presque normaux par rapport au frère de Larry,
également à sa charge et trimballant beaucoup de papillons dans son abat-jour.
Et tous ces gens passent leurs misérables existences à empoisonner la vie de
Larry qui semble trouver ça tout à fait normal.
Habituellement, l’humour juif fait la
part belle à ceux qui sont, comme on dit, nés avec la scoumoune, mais
généralement, c’est le sort qui s’acharne contre eux. Ici, c’est la mollesse de
l’individu et les défauts de son entourage qui aurait juste besoin d’être un peu
remis à leurs places.
Quant aux trois rabbins, ils sont d’une
efficacité plus que douteuse voire d’une capacité de nuisance complémentaire
qu’on trouve chez les curés de tous poils et de toutes religions.
Ça pourrait être drôle, ce n’est que
lourdement pénible. Mais les critiques hexagonaux ont tressé des lauriers à
cette pochade qui sonne pour moi comme un ratage. Les frères Coen ne sont
visiblement pas très à l’aise dans les histoires juives de « shmock »
sur qui le sort s’acharne.
PS « A » se traduit en français par « UN »,
« SERIOUS » par « SERIEUX » et « MAN » par
« HOMME ». Pourquoi le film n’est-il pas sorti en France sous le
titre « Un homme sérieux » ? Et que la cuistrerie parigo-bobo
n’aille pas nous faire le coup du « En
anglais, ça ne veut pas dire TOUT À FAIT la même chose ! ». Ici,
en anglais, ÇA VEUT DIRE RIGOUREUSEMENT LA
MÊME CHOSE !!!
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