vendredi 29 mai 2020

Yao



Yao (2018) de Philippe Godeau
Dans un petit village sénégalais, Yao, un gamin de treize ans, connait par cœur le roman de Seydon Tall, un écrivain parisien originaire du Sénégal.
Et lorsqu’une chèvre mange certaines pages du livre, Yao les recopie.
Seydon Tall est invité par son pays natal pour dédicacer son livre. Le petit garçon va donc se débrouiller pour couvrir les 387 kilomètres qui le sépare de Dakar.
D’abord rejeté par « le service de sécurité » de l’hôtel où la signature a lieu, Yao parvient à approcher son idole et Seydon Tall va décider de le raccompagner chez lui.
Omar Sy est la deuxième personnalité préférée des Français pour l’année 2018. La première est Jean-Jacques Goldman pour une raison qui m’échappe : il a arrêté sa carrière musicale en 2004 et a même demandé (visiblement sans succès) d’être retiré de cette liste. On finirait presque par penser que cette discrétion est un critère de qualité pour nos compatriotes.
Sauf qu’Omar Sy, personnalité éminemment sympathique s’il en est, n’est pas vraiment caché ! Et les producteurs s’ils ne sont pas spécialement malins sont absolument persuadés l’être !
Prendre une star nationale au capital de sympathie énorme pour lui faire tourner une histoire en partie (non négligeable) liée à sa biographie (star française d’origine sénégalaise de retour au Sénégal) accompagné d’un gamin surdoué et très bon comédien, le tout enrobé d’une barbe à papa de bons sentiments ne donne pas forcément le succès du siècle.
C’est bien connu (et je l’ai souvent répété), on ne fait pas (forcément) du bon cinéma avec de bons sentiments. Visiblement, on ne fait pas non plus systématiquement de grands succès avec de bons sentiments.
Car malgré une promotion média convenable (sans être excessive) et l’implication de sa star charismatique, le film « s’est pris une tôle ».
C’est un petit peu injuste, mais le film ne brille pas non plus par sa grande originalité.
Fatouma Diawara est une excellente Gloria, mais la vraie révélation, c’est le (tout) jeune Lionel Louis Basse dans le rôle éponyme.

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